7 septembre 2012
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Elle a dit oui...Enfin. J'avais presque perdu tout espoir. Son "oui" m'a presque surpris, choqué...tellement je ne m'y attendais pas. Son "oui" fut pour moi crucial, glacial, choquant, telle une douche froide. Son "oui" m'a percuté de plein fouet...comme un camion qui percute une vieille femme dans le passage pour piétons. Ce "oui", vecteur de charges positives, normalement, était, paradoxalement, pour moi, plus destructeur qu'un missile. Son "oui" fut, pour moi, plus fatal qu'une arme de destruction massive.
Ainsi, je fus abasourdi, estomaqué, sidéré par ce "oui". L'être humain est bien bizarre, hein? On fait la cour à une dame et on s'investit là-dedans des années et le jour où la fortresse cède, que le drapeau blanc se fait hisser et que l'on se fait prier pour lever le siège et entrer en vainqueur...eh bien, que fait ce "vainqueur" en pareille circonstance? Il déplore presque sa victoire! Triste nature humaine, triste humanité triomphante...
Je l'ai regardée attentivement, tel un archéologue examinant une statue. Je lui ai souri tout en la fixant du regard dans la perspective qu'elle se rétracte, qu'elle me dise que c'était un lapsus, un mistake, un que sais- je encore... Mais, elle soutenait mon regard, pareil à la jument sauvage fixant son prochain cavalier...Elle assumait son "oui". Elle avait l'air de me dire: "sois un homme et prends cette femme qui s'offre à toi"...de la provocation féminine pure et simple.
Pense-t-on aux conséquences lorsqu'on assiège une ville ennemie? Et si cette ville tombait? Et si elle s'offrait? Et si elle nous suppliait de la prendre? Qu'en ferions nous? Le joyau de notre couronne ou la capitale de la souffrance?
Pour ma part, ma "victoire" m'a pris de court. Absurde, n'est- ce pas?...Telle est la vie.
Je me contentais donc de lui sourire...Je suis monté dans ma voiture et j'ai démarré...en n'osant même pas la regarder dans le rétroviseur...