30 octobre 2012
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Tu es livré à toi- même, dans cette ville en fête. Chacun ne pense qu'à lui- même et jamais à son prochain...Chacun célèbre la fête à sa façon sans se soucier de son voisin...Chacun croit qu'il détient la vérité en faisant la fête à sa façon...Chacun pense qu'il a raison et que son voisin a tort...Chacun veut montrer à son voisin que c'est lui qui célèbre cette fête comme il se doit et que les autres sont des hérétiques...Chacun pense qu'il est le seul qui chante la chanson officielle...Tout le monde a raison et tout le monde a tort.
Tu te promènes dans les rues de cette ville sans te soucier de personne. Tu marches en fixant quelque chose, un point lointain, dans le vide. Tu ne fais pas attention aux autres qui t'entourent, aux yeux qui te fixent, qui te détaillent, qui te scrutent, qui te toisent...Tu les frôles sans les sentir, tu les coudoies sans les toucher, tu les croises sans les voir. Tu es transaprent tel un fantôme se promenant dans un château écossais.
Tu ignores les salamalecs vides de sens. Tu n'entends pas le rbâchage dépourvu de contenus. Tu ne vois pas les festivités pompeuses, criantes, criardes et flagrantes. Tu es insensible aux vêtements baroques et aux langages précieux dignes d'une autre époque. Tu ne réponds pas aux commentaires trop curieux, déplacés qui viennent s'incruster dans ta vie privée comme un faux bijou s'incruste, mal, dans une couronne authentique.
Tu continues ton chemin, dans cette ville en ébullition, sans ciller face aux festivités que la foule veut t'imposer et que ces gens s'imposent les uns aux autres...Tu ne trouves rien à ton goût. Tu as hâte de rentrer chez toi pour enfin retrouver celle qui te tient compagnie et qui te comprend on ne peut mieux: ta solitude éternelle.