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  • : Réflexion littéraire et philosophique. Extraits de l'auteur.
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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 15:39

Tu transpires

A travers ton rire,

A travers tes dires,

Le mauvais et le pire!!

Tu dégages

A travers ton âge

Un mauvais présage

Du désir en otage

Un amour à sa dernière page!!

Tu affirmes

A travers tes frimes

Une intelligence infime

Une pantomime sans mimes

Une poésie sans rimes

Avec de la bêtise en prime!!

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 20:38
Te suicideras- tu pour mes yeux?
Te tueras- tu vraiment pour si peu?
Te jetteras- tu sous un train ou dans le feu?
Te sacrifieras- tu, à la fin, si je le veux?
Le feras- tu, pour moi, pour toi et pour eux?
Le feras- tu, chérie, ce soir ou d'ici peu?
Décideras- tu enfin de mourir comme dans le jeu?
Un jeu plus vrai que la Vérité proclamé par les dieux.
Une Vérité qui t'engloutiras et qui t'emmènera aux cieux,
en faisant de toi un souvenir et de moi un homme heureux!
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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 12:41

On utilise à tort et à travers cette expression: "rencontrer son âme soeur". Celle- ci étant une expression lexicalisée, elle se prête à tous les usages en langue courante...Toutefois, rares sont ceux qui réfléchissent, comme il le faut, avant de la balancer aux figures des autres.

   En effet, et comme toutes les expressions lexicalisées figées, "rencontrer l'âme soeur" se prête à des usages standard, passe- partout, généralisés et prêts-à-porter. Dans ce sens, on entend  à tout- va que Machin a rencontré son âme soeur, que Untel a finalement trouvé son âme soeur et que Monsieur tout le monde vit heureux, avec son âme soeur. Seulement, on ne sait pas que, déjà, l'expression "rencontrer l'âme soeur" est hyperbolique en soi, c'est-à-dire qu'elle comporte, dans ses plis, une exagération, et on ne sait pas aussi que "Monsieur tout le monde a rencontré son âme soeur" est une antithèse, à savoir qu'elle contient une contradiction au fond d'elle- même, puisque, Monsieur tout le monde ne peut rencontrer une âme soeur, étant donné que rencontrer l'âme soeur n'arrive pas tous les jours et pas à n'importe qui, encore moins à Monsieur tout le monde: voit-on des âmes soeurs, des jumelles, se balader dans la rue chaque jour?

Ainsi, à bien y réfléchir, on se rend compte que, la vérité est tapie au fond du paradoxe: on ne peut rencontrer son âme soeur que, ACCIDENTELLEMENT, une fois pendant toute sa vie, si jamais on a cette chance. Effectivement, une âme soeur doit être semblable en tout points à la nôtre, une âme jumelle, une photocopie de la nôtre-- une photocopie et une originale en même temps!!--, le reflet de notre âme dans le miroir de la Vie...Ce qui est, LOGIQUEMENT, impossible.

Ceci dit, on peut, je pense, tomber sur quelqu'un, de sexe opposé que le nôtre, qui partage le MAXIMUM de nos centres d'intérêt, de nos manières de vivre, de nos points de vue sur le monde...Encore risque-t-on d'attendre toute une vie pour le dénicher et pire encore, on risque de le perdre à la première occasion puisque, même les jumeaux...finissent par se séparer et vivre loin les uns des autres, sur le plan spatial comme...idéologique.

Il y a quelques années, je m'étais rendu compte que j'avais rencontré une âme soeur. Elle était de nationalité russe. Mais vu ses engagements ainsi que l'éloignement géographique, notre "fraternité" a avorté...Toujours est-il que nous correspondons toujours par la pensée....mais la télépathie étant un autre sujet qui n'est pas mon propos d'aujourd'hui.

Mohamed AZZAMORI, A Tetouan, le 17 juillet 2012.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 12:59

"Le mauvais temps est juste dans vos têtes." C'est ce qu'un professeur d'éducation physique ne cessait de nous répéter au lycée. Il nous sortait cette chanson chaque fois que nous prétextions le mauvais temps pour ne pas descendre au terrain et rester, peinard, au vestiaire.

 Notre professeur de sport était quelqu'un de bien, de peu sociable, de très taciturne mais de hautement dynamique et surtout il était un bon vivant. On comprend mal, je le consens, le fait d'être bon vivant sans pour autant être sociable et sans aimer la vie mondaine. Lui, il n'était pas mondain, mais il aimait la vie, son côté sauvagerie, nature, virginité, instinct, climat, les quatre éléments...

A l'époque, on ne comprenait pas ce que voulait dire: " le mauvais temps est dans la tête" mais en avançant dans l'âge, nous avons-- enfin, j'ai-- saisi la teneur de son expression: tout se joue dans la tête, le mal tout comme le bien se joue là...Il suffit donc d'avoir une pensée positive, de positiver les problèmes, de voir 'the bright side" du tableau, le côté brillant des choses, en définitive.

Ainsi, la vie m'a appris que, en positivant, en pensant positif, on peut contrôler le mental, puis le psychique, puis le physique, puis le social... Le processus n'est pas du tout facile car il s'apparente plutôt à une mystique particulière mais "ça vaut le coup". Finalement, beaucoup de problèmes, beaucoup de maladies, beaucoup de consultations chez des spécialistes pourraient être évitées juste grâce au "penser positif" si cette application était mise en place par l'Homme. Ceci demande certes une préparation, une éducation, un conditionnement, un état d'esprit et une philosophie mais...tout ceci commence par un pas: avoir confiance en soi et se concentrer sur ce que l'on a et non sur ce que l'on n'a pas...Le progrès est évident, par la suite, et les choses couleront de source à condition toutefois d'avancer par petits objectifs réalistes, réalisables et pratiques.

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 12:03

Il m'arrive, après des années, des dizaines d'années, des vingtaines d'années, de rencontrer des gens que je connaissais bien: des amis d'enfance, des anciennes maîtresses, mes ex- professeurs, d'anciens amis ou...d'anciens ennemis. Je prends un malin plaisir à contempler leurs visages tel un expert scrutant, dans les détails les plus infimes, une scène de crime, ou tel un architecte qui examine à la loupe un vestige romain. En effet, dans un laps de temps très infime, des fractions de seconde, le temps que mes yeux croisent ceux de ma "retrouvaille", je fais un travail énorme de maître: j'observe, sélectionne et analyse les composantes du visage qui est en face de moi...plus particulièrement, j'essaye de repérer, d'identifier et de quantifier l'oeuvre de la Main du Temps, sur ce visage! Et croyez- moi, le résultat n'est ni enchanteur, ni encourageant mais...profondément philosophique.

Effectivement, j'apprends, à chaque fois,  et chaque fois à mon corps défendant, que le Temps a métamorphosé les visages de mes anciennes connaissances...Et, à chaque fois, cela me fait énormément peur. Des cheveux qui sont tombés ou en voie de chute(s'ils ne sont pas blanches, ou à la rigueur grises), ...des peaux rapetissées, ratatinées,...des  yeux rabougris, creux et creusés,... des paupières recroquevillées,...des fronts plissés,... des lèvres déséchées,...des joues fanées, rapetissés, flétries, des mentons fanés, réduits au minumum, réduits à un os déséché...Bref, le spectacle n'est pas rose...Un spectacle apeurant, terrifiant, écoeurant...d'autant plus que souvent, ces visages appartiennet à des gens qui trônaient sur leurs beautés pareils à des Césars sempiternels et que les ravages du Temps, ennemis invisibles, ont détrônés, lentemenet mais sûrement, tels une eau traversant un roc, pendant de longues époques: l'érosion se fait sur des millénaires peut- être!

 Il m'arrive, parfois, de ne pas reconnaître du tout quelqu'un qui fut pourtant très proche de moi pendant des dizaines d'années...Il m'arrive, en effet, que quelqu'un m'arrête, dans la rue, en affichant une expression vague et indignée: "Ne m'as- tu pas reconnu?"a-t-il l'air de dire. Mais moi, je reste bouche bée. D'abord, parce que je ne l'ai pas reconnu en effet, mais surtout, parce que devant le désastre que le Temps a produit sur ce visage, je perds mes mots, je perds la notion du Temps et de l'Espace et je me fige durant des secondes, métamorphosé en pierre, par la main sorcière et perfide du Temps.

Et...je désire fuir, m'en aller, disparaître, en laissant le bras de mon ancienne connaissance-- qui se demande pourquoi je ne l'ai pas reconnue--, eh bien, en laissant ce bras suspendu en l'air, tel celui d'une statue dans un parc public...Tant pis si je passerai pour un impoli mais j'ai hâte de quitter les lieux. Je me précipite, dans la foulée, vers une ruelle mal éclairée où je prendrai le temps de respirer et de lécher mes blessures. La raison en est que, le visage vieilli de mon ex- ami, m'a donné le vertige, la nausée, le dégoût. Pourquoi?...parce que...dans son visage...je voyais... le mien.

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 23:46

 Il était une fois, dans un pays lointain, un roi qui interdisait à ses sujets le port de la montre. Avoir autour de son poignet, ou sur soi, une montre était passible de la peine capitale. Aucun sujet n'osait porter une montre. Aux logis, avoir une horloge était considéré comme de la haute trahison. Bref, le Temps n'existait pas ou à vrai dire les habitants de ce pays vivaient au rythme d'un seul et unique temps: le Temps Royal ponctué par les ordres distribués par le Souverain. Les sujets avaient toutefois la permission d'aligner leurs activités sur le Temps de la Nature, plus particulièrement leur réveil, leur coucher et leur accouplement....En un mot, la notion du Temps, telle que nous la connaissons était absente, nulle et non avenue dans ce royaume paisible jusqu'au jour où...  

          Jusqu'au jour où un Etranger débarqua dans ce royaume paisible. Il remarqua, évidemment, l'absence de toute notion objective du Temps. Il s'enquit de la chose et il apprit que le Roi avait interdit toute montre, toute horloge, toute sablière...bref, tout appareil indiquateur du Temps. Mais l'Etranger fut plus particulièrement vexé par l'attitude des "citoyens": ils étaient contents, béats, extasiés...comme s'ils étaient dans un état second, sous l'emprise d'une drogue puissante. L'Etranger mena son enquête et découvrit, ô horreur, que l'absence de toute notion du Temps, dans ce royaume, évitait aux gens de réfléchir sur leur destinée, d'être angoissés, et surtout de craindre ou du moins de réfléchir au lendemain...Autrement dit, ces gens vivaient dans un état animalier avancé...Et ce diagnostic ne fut pas à leur avantage: le Voyageur décida de quitter illico cette contrée où l'on vit au rythme de son instinct et de celui du roi. L'Etranger fut tellement bouleversé qu'il décida de ne plus passer par ce Royaume sur son chemein du retour...Seulement voilà:

    Seulement voilà, sa montre à lui l'a trahi: il était le seul voyageur arrivant à l'heure à la gare, puisque, tous les voyageurs, dans ce paisible royaume, arrivaient soit en avance soit en retard...Et l'unique police de ce pays avait pour devoir d'arrêter les gens qui vont au travail, qui arrivent à la gare, qui viennent et qui s'envont, qui commencent une tâche ou la finissent...A L HEURE, drôle de tâche policière du reste...Cela étant, notre Voyageur fut arrêté à la gare ferroviaire par la police et il fut accusé de la haute trahison: arriver à l'heure à un lieu, ce qui implique le fait d'avoir une montre...qui marche...Et ce qui implique surtout que la police dispose d'une montre...pour arrêter les gens qui en ont une...Drôle d'histoire kafkaÏenne!!

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 23:14

Je me suis toujours demandé pourquoi l'on ressent la valeur de quelqu'un juste au moment où on le perd. Je me suis souvent interrogé sur la justesse, le sens, l'importance et la signification du mot "valeur", puisque, l'on ne ressent la valeur de quelque chose ou de quelqu'un qu'en le perdant, paradoxalement. On a beau dire que cette chose a de la valeur, que je l'apprécie, que je l'estime, que je la cote, que... N'empêche que ces expressions sonnent creux, ou sonnent faux jusqu'au jour où l'on perd cette chose, et là, d'un seul coup, on prend conscience de la VRAIE valeur de cette chose- là, sous le choc de sa perte, comme ferait un Africain qui ne prendrait conscience de l'importance du soleil que le jour où il en serait privé, sous des cieux plus nuageux, moins cléments et plus pluvieux...La pire des choses reste ceci: la valeur des gens que l'on perd, soudainement, et qui meurent, à l'improviste, alors qu'on les pensaient immortels, jeunes, forts et beau...Le deuil s'opère et s'installe comme un occupant indésirable et grossier...En effet, on ne prend acte de la valeur d'une personne que le jour où cette personne n'est plus là, particulièrement quand cette personne s'éteint...A ce moment- là, ramener cette personne à la vie s'avère inutile car impossible, et l'on reste sous le repentir, sous le choc, sous le regret, sous le joug de sentiments bêtes car se manifestant en retard, trop tard...Et c'est, paradoxalement à ce moment- là que l'on saisit dans son ampleur la valeur de l'individu qui nous a quittés, à la manière d'un homme qui n'arrive à admirer l'envergure d'un aigle royal que quand celui- ci est au ciel, imposant car les ailes déployées...mais c'est trop tard, l'aigle est très loin dans le ciel...impossible de le rattraper...Je pense que Blake-- ou quelqu'un d'autre-- a dit: " la valeur n'est valeur que quand l'homme s'y consacre". Je pense que c'est vrai mais j'ajouterai que la vraie valeur de quelqu'un que nous côtoyons ne se manifeste à nos yeux que quand il nous quitte. C'est comme cela...L'homme est stupide et il ne réagit qu'après- coup. L'homme ne sait admirer l'oeuvre d'art qui est en face de lui que le jour où elle quitte son piédestal pour s'engouffrer dans les archives de l'Histoire...A ce moment- là, regretter le fait de ne pas l'avoir admirée à sa JUSTE VALEUR, est un acte de repentir INUTILE et ABSURDE...A quoi sert de regretter, le jour du Jugement Dernier, d'avoir été mécréant? A quoi bon de regretter d'avoir négligé sa femme quand on la voit dans les bras de son amant? A quoi bon de regretter d'être un mauvais fils quand les parents sont partis? A quoi bon de décider de s'intéresser à la pièce théâtrale quand le rideau est baissé? A quoi bon de vouloir faire du bien quand le mal est déjà fait?

Mohamed AZZAMORI, A Tetouan, le 20 janvier 2012.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 22:34

Il s'est éteint, par une aube glaciale, ce matin.

Un matin qui manque de soleil comme un nourisson manquant de lait.

Mais une aube est-elle déjà faite pour un décès clandestin?

Il s'est éteint, dans un éclairage imposant et divin.

Même si sa mort fut décidée, à la dernière minute, dans la foulée.

Quelle improvisation au cieux!, quel sacrasme du Destin!!

Il s'est éteint d'une mort grossière à faire rougir une putain.

Une mort amatrice, stagiaire, débutante qui déplaît.

Une mort dont la faux est émoussée par les têtes qu'elle a trop fait rouler. 

Une mort de contrebandier, jalouse et traîtresse telle une catin.

Il s'est éteint...pour s'allumer dans nos coeurs, tel un saint.

Il s'est éteint...pour illuminer le ciel, les arbres et le blé.

Il nous a quittés...pour nous retrouver au sommet du gigantesque pin!

Trouvera-t-on quelqu'un qui osera perdre son souvenir, s'il vous plaît?

Négatif. Perd-on une bible arrosée de larmes et de vins?!4039417329_afdb0128cf.jpg

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 21:51

       Il est mort...La nouvelle est tombée comme le couperet d'une guillotine, comme une calamité naturelle, froide, explosive et grinçante...avec cette différence de taille: on ne s'attendait pas du tout à sa mort. Certes, il était malade mais il s'était rétabli, son état s'était même amélioré, il s'était éloigné des remous du danger et il avait regagné le rivage de la santé...quand la mort l'a rattrapé, telle un monstre marin qui refuse de lâcher sa proie...Une mort atroce, brutale, stupide, absurde, une mort de quatre sous aux antipodes de la mort sublime qui enveloppe le héros tragique, héros tragique qu'il était...On s'attendait à ce qu'il parte dans une mort cérémonieuse, une mort officielle, une mort réglementaire, une mort pompeuse...mais le voilà pris à la sauvette par cette mort subite, maladroite et voleuse, cette mort qui agit comme un bandit des grands chemins, cette mort trâitresse qui frappe au-dessous de la ceinture et qui vous assassine quand vous n'êtes pas sur vos gardes, bref, une putain de mort, déléguée par une quelqconque puissance impuissante, jalouse et assassine.

Il est mort...ce mercredi de janvier 2012, un mercredi creux, triste, funèbre, timide, maudit, absurde...Un mercredi où le temps et l'espace se sont figés pour des secondes...Un mercredi de science- fiction. Il est mort...sans crier gare...Une vie vient de s'éteindre, une étoile vient de chuter, un coeur a arrêté de battre, une veuve a commencé à pleurer, des enfants sont orphelins.

Il est mort...dans la surprise générale. Cette putain de mort vient de marquer un but mortel lors du temps mort, alors que tout le monde s'attendait à une égalité salubre et salutaire. Il est mort...contrairement à la logique des choses, contrairement au diagnostic des médecins, contrairement à l'optimisme de ses enfants et à l'amour de sa femme. Il est mort...par la main du Destin qui a réussi à glisser, tel un serpent maléfique, jusqu'aux tréfonds de l'abri où cet homme se croyait protégé...Un destin qui vous happe dans un souffle indescriptible car immatériel et vous emmène vers l'au-delà, tel une bombe qui réussit à franchir les tranchées et à emmener dans une explosion le soldat fraîchement mobilisé, vers la contrée mystérieuse du néant, avant-même que ce soldat ne prenne son fusil adossé au mur de la tranchée.

Il est mort...ce mercredi de Janvier 2012. Il est parti...sans espoir d'un possible retour...Il a été enlevé, kidnappé, pris en otage et sacrifié...Il est mort, mon ami.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 13:53

    On parle souvent de "mérite". On ignore son sens précis. Cela fait partie, en quelque sorte, des mots que l'on utilise à tort et à travers, faute d'en trouver mieux. Un peu comme l'on dit, "Bonjour" même si le jour en question n'aurait rien de beau, absolument rien...Ainsi, un médecin, arrivé à la hâte, au chevet d'un mourant, lui dira sûrement:"Bonjour!"...une façon de parler...tout simplement...Et d'ailleurs, que proposeriez- vous à ce médecin? Qu'il dise:"Salut"? "Comment ça va"? ...Cela reviendrait au même...Des expressions creuses, sonnantes et trébuchantes, arbitraires, conventionnelles, stériles...langagières et humaines, en somme. Et tout ce qui est humain est...relatif, très relatif.

A ce niveau, l'on parle, dans le domaine de la fonction publique et privée, de "mérite", de "rénumération selon le mérite", de "salaire selon la rentabilité", et dans le domaine scolaire, par ailleurs, l'on parle d'"ordre par mérite"...Des expressions qui en disent long car elles disent tout et rien, en même temps!...La raison en est que, dans la fonction publique, la rémunération a toujours été en rapport avec l'ancienneté, que vous méritiez cette rémunération ou pas, alors que dans le secteur privé, le salaire a été toujours calculée en fonction de paramètres beaucoup plus complexes, en fonction du degré de votre allégeance, de votre dévouement, de votre "prêt à tout"-- y compris prêt à vendre votre ami...pour prendre sa place, par la suite!-....Tous les paramètres y passent donc...sauf le mérite... A quand donc l'homme qu'il faut à la place qu'il faut quand il le faut?

On nous rabat, hélas, les oreilles par des sornettes avec lequelles on nous assomme chaque jour...des sornetttes de type: "l'ordre du mérite", "selon le mérite", "lui, il le mérite"...Il ne manquait plus q'une décoration de mérite...laquelle décoration existe bien dans plusieurs pays, huereusement ou...malheureusement!

Ainsi, des inspecteurs de travaux finis dépêchés à la va- vite, viennent constater-- à la manière des huissiers-- si un fonctionnaire "mérite" bien son salaire, et partant, ils rédigent des rapports dans ce sens---si jamais ils les rédigent-- pour que ses rapports aillent directement aux archives...sinon aux poubelles.

Toutefois, ces" inspecteurs" méritent-ils d'être "les inquisiteurs du mérite"? Font-ils leur travail comme il le faut? Sont-ils supervisés par leurs chefs hiérarchiques? Et quand bien ce serait vrai, ces derniers méritent-ils de superviser ces inspecteurs?...

Vous conviendrez donc que, en raisonnant de la sorte, on tombe dans un cercle vicieux qui est plus dangereux que des sables mouvants...Ce raisonnement est donc contre- productif, voire insensé vu que, la notion du mérite ne relève plus de la réalité mais de la mythologie et dans les meillers des cas de l'histoire de ...la chevalerie du Moyen- Age!...La raison en demeure que, le mérite se calcule selon des critères objectifs, selon des grilles préconçues scientifiquement....Et même si ces grilles existaient, la lecture humaine les fausseraient....Pour vous dire que l'on ne peut jamais calculer objectivement une notion subjective!

Mohamed AZZAMORI, à Tetouan, le 11 décembre 2011.

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