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  • : Réflexion littéraire et philosophique. Extraits de l'auteur.
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  • "Penser, c'est dire "non"": Alain.
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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 22:49

Tu danses tel un serpent dont son mal guérit de tous les maux.

Tu frétilles dans mes bras, tu me griffes et tu me mordilles la peau.

Tu m'enlaces, tu m'embrasses, tu m'aspires, me respires s'il le faut

et m'adores, me dévores, et sur mon corps tu resseres ton étau!

Tu me possèdes, me dépossèdes, m'assièges et donnes l'assaut.

Tu me prends, des heures durant, dans un combat inégal mais beau

et tu couronnes le tout par un baiser charnel si appuyé que mon taux

de plaisir explose et laisse déverser mon bien-être en torrents et en flots.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 21:29

     Chaque matin, il la croise sur son chemin au travail. Et, chaque matin, il la regarde juste au moment où il arrive à sa hauteur. Un regard éloquent quoique silencieux. Un regard perçant, ciblé, auscultateur. Un regard qui plonge dans ses yeux à elle. Un regard qui va droit au but et qui ferait vaciller une femme, un regard- torpille.

        Et chaque matin, elle le regarde, elle. Mais d'un regard différent. Un regard réceptif. Un regard calme et sûr de lui comme si elle était habituée qu'on la matraque du regard, comme si elle s'était familiarisée aux regards mâles qui plongeaient dans le sien, comme si elle était initiée au langage du regard, comme si elle avait suivi une formation là- dessus! A tel point que, même si elle est toujours sur la défensive quand elle le regarde, elle donne l'impression que c'est elle qui mène le jeu, puisque son regard à lui, après avoir plongé dans ses yeux à elle, les quitte soudainement, comme un visiteur pressé, quittant les lieux!!

             Ainsi, au fil des jours, il redoute cet instant, le moment où il la croise. Il commence à craindre son regard à elle, car si son regard à lui était au début curieux, puis admirateur, puis dragueur, son regard à elle a évolué de la simple acceptation du sien, à une espèce de drague dangereuse, une sorte de domination, d'autorité mêlées à de l'ironie et à un brin de légerté...Bref, un regard où l'on trouve un peu de tout comme ces cocktails composés d'ingrédients de diverses natures qui les rendent ipso facto dangereux, au du moins d'un goût suspect.

Par conséquent, le moment de croiser cette femme est devenu un instant insupportable pour notre homme bien avant qu'il ne croise son regard à elle, un peu comme le patient qui panique à la vue du dentiste avant- même que celui-ci ne lui demande d'ouvrir la bouche. Notre homme commence à perdre pied devant cette femme. Son regard si viril d'autrefois est devenu un regard de chien battu: un regard digne d'une victime éternelle...             

           Un beau matin, alors qu'il lui adresse son regard supplicateur de crucifié, il a failli avoir une crise cardiaque: elle ne l'a pas regardé. Pire, elle a continué son chemin, le nez en avant, telle un navire déchirant les flos par sa proue. Ce jour- là, il a appris ce que c'est d'être ignoré par celle qu'on a daigné regarder.

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 00:09

Tes yeux joyeux véritables joyaux

me blessent mortellement

quand mes yeux romantiques et loyaux

les rencontrent accidentellement.

Tes yeux félins, provocants et joueurs

me poussent sans pitié dans mes retranchements.

Ils m'agressent tels de cruels fleurs

qui laisseraient mes doigts saigner éternellement!

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 13:53

Je trace ces petites lignes

sous cette pluie battante et fine

avec le sang de mon coeur digne

blessé par tes traîtresses épines

Et je te dis que tu es indigne

d'un amour beau aux traits fines.

Je le vois dans ta rétine:

tu es une femme volage et féline.

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 13:21

 A l'origine, le pédagogue était celui qui emmenait un enfant à l'école. Il était, qui plus est, un valet. De nos jours, le pédagogue est un spécialiste... Son travail consiste à "développer" les compétences de l'apprenant et à le mettre sur la bonne voie de l'apprentissage...Seulement voilà, comment faire développer les compétences de quelqu'un quand on ne connaît pas ses propres compétences-- si compétences existent déjà!!-- et quand on ne les développe pas du matin au soir?

De par sa formation, son métier et son "expérience", le pédagogue s'estime capable d'éduquer et d'enseigner...Pour lui, une mise à jour de ses "connaissances" et de ses "savoirs- faire" n'est pas indispensable...Il a la main, il a le flair et cela fait des dizaines d'années qu'il fait ce métier...Donc, ipso facto, il le fait bien!

Toutefois, la réalité est bien différente de tout cela...Elle peut même être à l'opposé de tout cela...pour la simple raison que la pédagogie est un art, une science et un investissement...mais le pédagogue le sait- il?

De toute évidence, il le sait mais il préfère ne pas en faire tout un plat: l'Etat le paye si mal, les apprenants réagissent si mal et les conditions de travail ne sont pas bonnes du tout...

Reste à savoir si les conditions de travail du valet grec étaient meilleures!!!

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 14:42

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Elle boit sa bierre cristaline  

à la terrasse d'un bar parisien,

à l'abri d'une pluie précaire et fine

qui met à mal le soleil francilien.

 

ses cheveux dorés rendent jaloux

cette bière blonde et mousseuse.

quant au soleil timide, il échoue

à égaler cette beauté jeune et rieuse. 

 

Je bois les paroles de cette déesse ,

et néglige ma bière pulpeuse et blonde

qui se sent jalouse de ma Joconde

dont le charme me mène droit à l'ivresse!

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 21:14

Tu seras ma maitresse clandestine quand tu le seras.

Tu seras ma femme quand je le voudrai... et tu le voudras.

Tu seras ma complice et la complice tu feras.

Tu seras ma pute et personne ne le saura.

Tu seras mon étoile, mon vin, ma couronne et mon aura.

 

Tu seras mon guide, mon maitre, ma voie et tu le devras.

Tu seras ma coquine, ma catin, ma geisha et tu le pourras.

Tu seras celle que je veux: un cocktail de personnes que personne ne soupçonnera.

Tu seras celle qui, au lit, quand je dirai"non" c'est un "oui" qu'elle dira et redira.

Tu seras, enfin, celle que j'inventerai et personne d'autre ne l'inventera:

tu seras la Femme où se conjugueront d'exquises vertus et des vices royaux que tu doseras.

 

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 15:13

Tous les auteurs, de l'amateur jusqu'au professionnel, sont passés par des moments de stagnation, de pénurie, de sécheresse...Le plus dangereux de ces moments étant le syndrome de la page blanche. Ainsi, un des classiques de cette situation est le stérotype de l'auteur, la tête dans la main, la plume impuissante sur la table et sa page-- qui devait être bien noircie-- blanche comme du lait,...bien vierge. Les raisons de cette "panne" diffèrent. Toujours est-il que, chaque auteur, quel qu'il soit, s'est trouvé ,des fois et des fois de sa vie dans cette situation que les gens gèrent différemment: de la simple négligence, à la tristesse, à la colère...jusqu'au suicide...Cette "impuissance textuelle" est bien connue dans le monde de l'écriture...Le remède? le Temps...Avec le temps, toutes les impuissances disparaissent  pour réapparaître!

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 14:04

Le silence de la nuit m'enveloppe de son épaisseur et , tel une cuirasse ou une carapace, me protège du monde du peuple. Le peuple dort, enfin, et je suis libre, enfin. Je me connecte, enfin. Je me connecte avec Elles, avec l'inspiration, la paix et la quiétude... Je deviens créateur et mes doigts se lancent, tous seuls, sur la voie de l'Ecriture, comme par enchantement, à la manière d'un homme qui revient à son village natal après des années d'absence et qui reconnaît le mondre sentier, le moindre hameau, très facilement, après avoir enlevé de ses yeux le bandeau de l'absence. Cette "transe" peut durer toute la nuit, du moment où le peuple dort toujours. Une chose est certaine: le réveil du peuple sonne l'heure mon sommeil et vice-versa. Je suis comme la chouette qui sort chasser quand les autres rapaces rentrent chez eux...Mon monde et celui du peuple n'ont rien de commun...Le peuple, au sens péjoratif du terme , lui, est là pour dire "oui" et pour hiberner. Moi, je suis là pour crier un grand "NON" en lettres capitales et pour tout remettre en question. En fait, le peuple est à la rechecrche du "sacré"...car tout ce qui est sacré lui évite de "réfléchir" sur le pourquoi et le comment. Moi, je suis en quête de tout ce qui est "problématique" car en débattant des pourquoi et des comments je m'affirme en tant que l'homme qui pense....La réalité étant bien amère dans ce sens: le peuple ne pense pas; il suit.

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 16:27

Il était une fois un pays où tout le monde était heureux. Personne ne souffrait car personne ne pensait. En fait, penser était un crime passible de peine de mort...Et personne n'osait même penser à ...penser. Cependant, tout le monde était heureux: à quoi bon penser? Ces gens se vautraient dans la boue de leurs malheurs en les prenants pour des bonheurs, puisque leur "guide suprême" leur répétait que chaque malheur était un bonheur déguisé et qu'il suffisait de voir les choses ainsi...Il faut dire que si, eux, ne pensaient pas, eh bien leur "guide suprême" pensait...d'une façon étrange...si on peut dire comme cela, car en fait, leur "guide suprême" était un fou à lier! Les jours passaient et de génération en génération, ces gens développaient la tare sociale de ne pas penser, comme les animaux de Darwin développeraient une faculté! Et ils en étaient fort heureux: à quoi bon de penser? Un jour, un pélerin, passant par cette contrée, dut y passer une journée. A sa grande stupéfaction, il constata que ces gens ne pensaient pas et il remarqua, avec dégoût, leur sourire béat, leur regard con, leur allégresse de ...drogués. Il s'en désola. En le voyant triste, ces gens l'ont attrapé pour le lyncher, car si cet homme était triste c'est parce qu'il avait pensé...Ils ne savaient pas qu'il était triste pour eux et à cause d'eux...Ils ont insisté pour qu'il soit pendu, à l'aube.  Des semaines, des mois et des années passèrent, mais l'arbre qui fut utilisé pour la pendaison du pélerin devint une épine dans la gorge heureuse de ce peuple...Rien qu'en passant à côté de cet arbre, ces gens pensaient au pélerin et voulaient connaître la raison de sa tristesse: en étaient- ils pour quelque chose? parce que quand ce pélerin mit pied dans leur contrées, il n'était pas triste à priori...Et c'est quoi la tristesse au juste? Ces gens commençaient donc à penser, petit à petit, et leur sourire béat s'estompait peu à peu...Leur guide suprême, au lieu de chercher à connaître la raison de la mélancolie de ses sujets, ordonna que l'arbre auquel fut pendu le pélerin soit abattu! Ce qui n'empêcha pas ses sujets d'oser être triste, d'oser penser et d'oser cogiter... mais en cachette. Un jour, à l'aube, alors que "le guide suprême" dormait dans son lit doré et gigantesque, entouré de femmes et de garçons mignons, un garde accourut: les sujets, armés de hâches, de batons, de fusils...et équipés de flambeaux marchaient sur le palais. Le "guide suprême" avait déjà des plans contre une éventuelle révolution, il ordonna donc d'équiper "le bateau suprême" pour préparer sa fuite. Mais, il voulait, pour gagner du temps, négocier avec ses sujets. Ces derniers avainet une seule doléance: ils voulaient juste que l'arbre abattu par leur guide soit replanté!4850139682_59c08cdd28.jpg

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