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  • "Penser, c'est dire "non"": Alain.
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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 15:49

Je n'exagère pas...il s'agit de la grande déception de ma vie, mais paradoxalement, cette déception devient , pour moi, une grande délivrance. J'ai quarante ans et depuis très longtemps je voulais changer le monde...je parle du monde autour de moi: le comportement de mes compatriotes!! En effet, si, selon la version officielle, nous vivons dans un pays "en voie de développement"-- cela fait 40 ans qu'il est en voie de développement, quand-même!!-- eh bien, je ne vois rien de développé autour de moi, encore moins le plus minuscule ingrédient du développement. Je ne parle ni de l'économie, ni du politique--même si le développement doit embrasser tous les domaines en même temps-- je parle uniquement du social, et plus présicément de la conscience sociale liée à l'éducation.  Ainsi, autour de moi, les gens crachent par terre...crachent partout...sauf dans leurs lavabos, traversent la route partout sauf dans les passages pour piétons, klaxonnet tout le temps sauf pour éviter un danger, font tout ce que vous voulez quand ils sont dans une queue sauf attendre leur tour, vont au travail en retard, et en rentrent le plus tôt possible après avoir tout fait sauf leur boulot...Et en règle générale, leur maxime dans la vie est: après moi le déluge. Ce "peuple" se plaît et se complaît chez lui mais a-t-il une seule bonne raison de le faire? Négatif: car ce peuple ne franchira jamais la ligne d'arrivée...ou il le fera ...le dernier. Quant à ma consolation, elle est simple: je sens une grande délivrance car je ne me sens plus en devoir de "redresser les torts"...puisque ces torts ne seront jamais redressés et puisque, moi, j'en serais toujours malade...Il vaut mieux donc de laisser tomber....Je sens ainsi le grand vent de la délivrance...tel une femme qui accouche...finalement...certes, d'un mort- né...mais qu'importe!

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 20:56

560433350_bca49fadb9.jpgNos caresses, nos baisers, nos râles de plaisir

accompagnent nos orgasmes jusq'au seuil du délire.

Nos murmures , nos unions, nos fusions et nos rires

rendent torrides nos hivers et calment nos désirs.

Nos ébats, nos combats, nos branle- bas...à ne pas finir

ponctuent nos batailles érotiques qui nous font mourir pour... en revivre!.

 

 

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 23:19

Je ne dis mot,

au bord de l'eau.

J'entends les flots,

loin dans mon dos.

 

Sur ce bateau,

sur ton bateau,

je rame trop.

Est- ce mon lot?

 

Mon coeur est gros.

Ton air est faux:

un air de slow,

un pas de trop.

 

Je vois le sceau

du Temps, au trot,

marquer ta peau.

Est-il trop tôt?

 

 

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 23:40

"S"

Sais- tu que le soir ton souvenir hante ma conscience?

Sais- tu que sans toi la vie, ma vie, est sans sens?

Sais- tu que mes sens ne sentent rien sauf ton essence?

Sais- tu que la Seine arrête de couler pendant ton absence? 

 

Sais- tu que la science n'a pu guérir mon âme en partance?

Sais- tu que devant tes seins un saint n'aura aucune chance?

Sais- tu que tes yeux ramèneront un mourant à l'enfance?

Sais- tu que César perdra sa majesté devant ta magnificence?

 

 

Alors, je te demande, faute de m'aimer, d'alléger ma souffrance.

Je ne demande pas de l'amour mais juste un peu de clémence.

 

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 21:30

Je te hais, je te hisse au sommet de ma haine d'amoureux.

Je t'abhorre, je t'adore jusqu'à l'orgasme douloureux.

Je t'exècre et je me délecte à exorciser ton spectre poreux

pour te maudire, dans mon taudis où mon sceptre luit jour et nuit. 

 

Tu me dégoûtes et tu suces mon dégoût jusqu'à la dernière goutte.

Tu m'inspires des poèmes aux thèmes fades et aux rimes blêmes

dont les lexèmes sont tracés par mes doigts de bohème

dont les vers sont déclamés avec ma voix émue et muette

dont les images sont florissantes comme les paysages des bords des routes.

Car, est- ce ma faute si en te maudissant je t'aime?

 

Je te donne de l'amour de faune quand tu es prête à tout.

Un amour torride, avide, acide comme celui des loups par les nuits d'hiver.

un amour qui réveille en toi la Femme et en moi la Bête, à l'appel de la chair.

Alors, serais- tu ma belle ou serais-je tout simplement fou?

Serais- je amoureux de toi ou serais- tu une allumeuse?

 

Je te déteste d'une haine incurable, mâle et fière

tout en t'adorant d'un amour digne de chevaliers et de fables.

Je t'aime et je sème cet amour pour qu'il se répande tel une gangrène

salutaire. Tu me réponds par des "non" plus cruels que des fers ou des serres.

Alors, serais- je un lunatique, un sadique, un vampire qui mordrait pour plaire?

Et serais- tu une masochiste qui n'ose plaire à cause de sa queue de sirène

qui l'empêche de marcher jusqu'à moi et qui m'empêche de la satisfaire?

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 21:09

Le président élu à vie

n'a pas été ravi

d'apprendre que son peuple

ne partage pas son saint avis

 

Il pensait présider à vie

en dépit du vent qui souffle

en dépit de l'appel de la Vie

au changemnt perpétuel

 

Il a décidé d'anéantir ce peuple

Un peuple qui ose regarder le ciel

Un peuple qui ose contester sans préavis

Un peuple qui ne croit plus à la présidence à vie

 

Il s'est indigné, le président à vie

Quand son peuple lui a demandé des comptes

Quand son peuple a répudié la honte

En osant exhiber la nudité présidentielle

 

Le président massacrait les siens sans trêve

Mais les morts revenaient toujours à la vie

Et hantaient les nuits du président et ses rêves

avec leurs grimaces d'outre tombe et leurs rires sonores

 

Le président a fini les derniers jours de sa vie

Dans un asile de fous, seul, comme un pestiféré

Sa démence avançait et son état empirait

Mais il ne cessait de vivre... une vie d'homme mort

Au milieu de sa démence et de ses lingots d'or.

 

 

 

 

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 13:38

La tête dans les mains,

il pleure son destin,

la tête dans les mains,

il déverse son chagrin.

 

La tête dans les mains,

il cuve les liqueurs et les vins

qu'il a bus, l'air de rien,

pour noyer ses chagrins.

 

La tête dans les mains,

assis à son bureau, Alain,

regrette d'être né, ce matin,

et se voit, petit, petit, comme un nain.

 

La tête dans les mains,

il revoit sa vie de misère, Alain,

et maudit entre les dents le Destin

qui lui fait mener une vie de chien

et qui affirme la malédiction des siens.

 

La tête dans les mains,

il déverse des larmes, Alain,

et se sent inutile, nuisible et vilain

en face de sa vie qui ne rime à rien.

 

La tête dans les mains,

il veut en finir, en découdre, Alain,

mais il n'ose pas le faire...putain! 

et...il remet sa tête dans ses mains

pour pleurer tout son saoûl,comme un saint

qui ne peut ni adorer un dieu...et le faire bien

ni succomber aux jolies charmes d'une catin.

 

 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 20:51

Elle est parfois féminine,

très coquine et  très féline.

Parfois, elle est masculine

dominatrice et misogyne

Elle est dure ou  très fine,

tantôt boudeuse, tantôt câline,

tantôt espiègle et très maligne,

tantôt sincère et extrêmement digne.

 

Elle est prohétesse et devine.

Elle prêche une doctrine, sa doctrine,

plus révolutionnaire que celle de Lénine.

Une doctrine des putshistes de l'Amérique latine.

Une doctrine nourrie de victoires et de rapines.

 

 

Elle s'appelle Céline ou Joséphine

ou Pauline ou  peut- être Caroline

à moins qu'elle soit hermaphrodite, mon Aline

ou que je sois plus ivre que Bacchus en traçant ces lignes.

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 23:06

Excuse- moi mon capitaine

si je refuse de reconnaitre ton grade.

Je sais que cela te fait de la peine.

Mais je me moque de ton autorité fade.

 

Excuse- moi mon commandant

si je me fous de tes ordres.

J'en ris, décidément, à m'en tordre.

Sur moi tu n'as plus de l'ascendant.

 

Permets- moi mon général

de n'en faire qu'à ma tête.

Je connais le pourquoi de tes colères et de tes râles:

ma boucle d'oreille vaut mieux que tes épaulettes!

 

 

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 20:37

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   Le bûcheron passait par une crise existentielle. Il s'était enfermé chez lui. Il refusait tout contact. Il ne sortait plus..,.et ce, pendant des semaines. Il était devenu un loup solitaire. Sa réclusion n'a pas résolu le problème. Il s'est donc remis à travailler...et à travailler durement et religieusement, à la manière d'un ouvrier communiste.

  Seulement, le travail ne lui a pas rendu le sourire. Certes, le travail adoucissait sa peine mais il ne la guerissait pas. Il oubliait sa peine durant des heures, quand il coupait et découpait le bois et quand le bruit de sa hâche résonnait dans la forêt comme un orgue sauvage dans une église déserte et faisait envoler les oiseaux effarés. Toujours est-il que sa maladie le reprenait, tel un mauvais esprit, aussitôt son travail fini. Il pensait alors au suicide...

  Des gens lui ont conseillé de pratiquer la religion du village, l'unique religion du village, la religion que tout le village pratiquait et qui remontait à des temps inconnus. Il aquiesca et entreprit d'étudier le livre sacré du village, lequel livre se trouvait dans tous les taudis des villageois qui était illetrès et pourtant qui le gardaient dans des coffres forts. Un représentant de l'ordre établi venaient leur lire des passages de ce livre chaque mercredi, à tour de rôle, taudis par taudis, chaumière par chaumière...

   Notre homme attendait avec impatience le mercredi suivant... Et comme prévu, le lectuer public lui rendit visite ce mercredi- là et se mit à lui lire des passsages du livre sacré du village.

    Mais le malade en dépit de son écoute religieuse et attentionnée ne trouva dans le livre du village que  des devoirs et des interdits, des châtiments et des colères, des chaumières incendiés et des infidèles brûlés, et à la clé, un grand feu purificateur qui dévastera le village avant de l'engloutir

  Le bûcheron, dépité, mis à la porte le lecteur public, se recloîtra chez lui pour des semaines et enfin ressortit, souriant et sûr de lui. Il avait trouvé un sens à la vie: il fallait tou simplement profiter des plaisirs de la vie, les plus minimes, les plus futiles, les plus fous, les plus impétueux, les plus banals et les plus menus.

  Quant il coupait le bois, il chantonnait. Le bois ne se coupait pas plus facilement mais...les oiseaux ne fuyaient plus.

 

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