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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 22:59

Cet article est un témoignage véridique.

J'ai décidé de raconter ce soir un phénomène que j'ai observé il ya quelques mois. Je n'avais pas sommeil ou plutôt j'étais proie à une insomnie. Il était 4h du matin environ, en août 2010. Entre 30 et 45 minutes nous séparaient de l'aube. Je suis sorti au balcon. Le ciel était clair. Je regardais le ciel tout en sirotant du thé.

Soudain, j'ai remarqué quelque chose dans le ciel qui a attiré mon attention. D'ordinaire, j'apercevais des avions-- une ligne d'aviation est juste au- dessus de chez moi-- qui passaient, la nuit. Mais, l'objet de cette nuit- là était curieux, même si j'ai pensé, au premier abord, à un satellite:

1- Il avait presque les mêmes lumières d'un avion, seulement, ces lumières ne clignotaient pas, mais elles étaient allumées en permanence, et puis, ces lumières étaient d'un blanc qui tire sur le jaune.

2- ces lumières, fixées sur ses "ailes" laissaient penser qu'il avait une forme plutôt triangulaire ou d'un demi- cercle.

3- sa latitude était identique à celle d'un avion mais sa vitesse était nettement plus supérieure.

4- Il n'émettait aucun vrombissement de moteur: il volait dans un silence absolu...Enfin, moi, je n'entendais rien.

5- L'élément le plus surprenant: il n'a pas suivi "la ligne de navigation ordinaire". En effet, il a décrit un grand presque- quart de cercle dans le ciel. Il venait du nord- ouest et il a viré, rapidement, vers l'est,au lieu de continuer vers le sud, ou pour parler le langage des pilotes, il venait de 10h et il a viré vers 3h au lieu de continuer vers 6h,  et donc il n'a pas fait comme tous les avions qui suivent cette ligne de navigation ordinaire: de 10h vers 6h.

 

C'est la première fois de ma vie que je fus témoin d'un phénomène pareil....Il se peut qu'il s'agissait d'un avion mais...ses lumières non- clignotantes, blanches, allumées en permanence, ainsi que son vol " élégant", rapide et surtout sa trajectoire étrange...me rendent très sceptique.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 23:02

Parle- moi un langage sourd

que j'entendrai distinctement

Parle moi confusément.

J'entendrai ton coeur lourd.

 

Parle- moi sans souffler mot.

Parle- moi en langues serbes

des mots romains ou des mots de plèbe.

Je te répondrai par un silence faux!

 

Parle- moi ton dialecte du Moyen Age.

ou parle- moi ton jargon slave

sur un ton câlin ou sur un ton grave.

Je comprendrai, ma foi, ton message.

A tes mots j'opposerai mon silence- radio.

Et j'irai pleurer sur les épaves.

 

4717535455_83d3419a92.jpg  A Tetouan, le 22 décembre 2010.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 00:00

Peut-on aimer

celle qui s'en fout?

Peut-on aimer

ses sauvages cheveux roux?

 

Peut-on aimer

une déesse mortelle?

Car aimer doit rimer

avec la vie éternelle.

 

Peut- on aimer

d'un amour doux

une vampire russe,

tantôt câline, femme et lisse,

tantôt sadique, cruelle et dure,  

qui vous embrasse d'un baiser de fauve

pour vous quitter,sans bruit, à l'aube,

et vous laisse gisant, dans une flaque de sang pur,

avec une morsure à votre cou?

 

Je ne sais si je peux

aimer cette femme au drôle de robe

qui parle d'un amour au goût de feu

puisque je tiens à ma vie sauve.

Et à votre vie, y tenez- vous?

 

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Mohamed AZZAMORI. 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 22:59

Je l'ai connue

Sous des cieux

étrangers,tenus

par d'étranges dieux.

 

Elle est le menu

des beautés mythiques

Tellement son physique

excite et émeut.

 

Et quand elle est est nue,

Au lit, la nuit,

Sa beauté luit et reluit

d'un soleil érotique.

 

Comment s'appelle-elle?

Je ne peux l'avouer.

Je ne peux la nommer.

Voulez- vous qu'elle se vexe?

 

Ne lui demandez pas à se dévoiler.

Ne lui cherchez pas querelle.

Ne la poussez pas à se nommer.

Demande-t-on à un ange son sexe?

 

                 En hommage à A***

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 23:25

3765811769_554cd13193.jpg  Peut- on vivre aisément dans la sociéte quand on est libertin?

  Qu'est- ce que c'est que le libertinage, en fait?

  La réponse paraît difficile. Toutefois, les gens pensent que le libertin est ceci: un homme qui se fiche de toute religion et qui vit une vie de débauche.

  Dans un sens, c'est vrai mais dans un autre sens c'est faux car cette réponse est incomplète voire imprécise puisque trop vague.

  Le libertinage est avant toute chose une philosophie, un état de conscience, une éducation et un mode de vie...Ainsi, l'aspect "anarchiste" et "je m'enfoutiste" du libertinage se voit donc rejeté. Peu de gens savent, par ailleurs, que le libertinage est une philosophie. Or une philosophie est une pensée, construite, avec ses tenants et ses aboutissants, une philosophie est un mode de réflexion, un système de pensée, une organisation. Le libertinage est alors loin d'être un simple je m'enfoutisme vis-à-vis des dogmes et usages mais c'est une position, un camp choisi, une tranchée idéologique défendue, un engagement décidé, un drapeau adoré, une cause pour la vie.

   En effet, des libertins ont payé de leur vie pour cette cause: des libertins ont été emprisonnés, maltraités, harcelés, torturés ou brûlés. Ainsi, devant l'imposante Inquisition de la Pensée Unique, les libertins se sont offerts en martyrs et se sont fait massacrés sur l'autel de la religion, des convenances, des normes et des règles sociales.

 Un libertin est avant toute chose un homme libre: libre penseur et farouche défendeur du libre- arbitre. Un libertin n'est pas un fataliste. Un libertin c'est quelqu'un qui bouscule les préjugés, les bonnes moeurs, les traditions et les croyances et qui pense que, au lieu de maudire la pluie il faut ouvrir son parapluie. C'est quelqu'un qui croit que la raison est notre seule bossole ici- bas et que les plaisirs, quels qu'ils soient sont les seuls fruits que l'on doit cueillir de l'arbre de l'existence. Un libertin c'est quelqu'un qui veut vivre sa vie jusqu'au dernier jour, pleinement, en supposant que ce jour- là est peut- être le dernier jour de sa vie, tel un alcoolique qui se délecte de la première gorgée d'une liqueur en supposant que la bouteille peut lui échapper de la main à tout moment ou que la sainte liqueur peut se métamorphoser en eau dans un clin d'oeil. Un libertin, messieurs, c'est quelqu'un qui pense que la vie est un conte de fées merveilleux dont la fin est toujours différente et jamais prévisible. Un libertin c'est quelqu'un qui ose goûter au fruit défendu que les non- libertins regardent avec indignation même s'ils en ont l'eau à la bouche....Un libertin c'est quelqu'un qui, tout simplement, ose vivre alors que les autres se contenent d'exister.

 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 19:00

   Dimanche est un jour inutile dans la semaine. On devrait peut- être l'éliminer du calendrier. Mais il se trouve que des gens ont besoin de ce jour férié: des gens qui bossent toute la semaine ou des gens qui bossent dimanche juste pour gagner plus d'argent en rendant des services à ceux qui ne bossent pas dimanche: cafés, restaurants...Toujours est-il qu',à l'origine, dimanche était le jour de Dieu: le jour des prières, le jour de l'Eglise...Puis, ce fut le jour des bourgeois qui, endimanchés qu'ils sont dans leurs nouveaux habits, s'affirment ou se détendent ou changent d'air...c'est selon. 

  Moi, je n'aime pas dimanche car il me donne l'impression d'un arrêt sur image, d'un vide dans la nature, d'un terminus mal choisi, d'une fin malheureuse ou heureuse mais réversible et surtout cette impression bizarre d'une fin et d'un commencement ...en même temps, car si dimanche clôt une semaine il annonce une autre...et la boucle est bouclée et la routine est installée dans une vie où l'on attend dimanche pour regretter vendredi et désirer la venue de lundi...L'être humain n'est-il pas complexe et compliqué?...

  Seulement, voilà...ce dimanche, je suis parti avec ma petite famille à la plage. Il faisait un peu froid, on n' a pas nagé, j'étais barbu et mal dans mes vêtements mais on est parti quand- même vers cette plage ordinaire, faire un peu de marche, un peu de sport, regarder les vagues, les mouettes, les quelques pêcheurs sortir de la mer à bord de leurs modestes barques chargées de poisson frais...

 Chacun cherche le bonheur là où il peut le trouver. Le bonheur n'est pas forcément logé dans un coffre en or, dans une suite d'un hôtel de dix étoiles!

 

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 22:20

  Sa personnalité... oui c'est sa personnalité qui attirait l'attention, et lui valait des amis, des admirateurs ou  même des ennemis. En effet, il y avait un je ne sais quoi d'original dans sa personnalité: sa gestuelle, sa mimique, son accent...et faisait de lui un être unique, un être hors pair...Effectivement, je l'écoutais parler dans ce café du neuvième arrondissement de Paris, ce samedi de juillet, avec une certaine religiosité. Je savais, de par son accent, qu'il était Anglais et non Américain. Je savais qu'il n'était ni Ecossais, ni Irlandais, ni Australien, mais je ne pouvais définir quelque chose d'étrange dans son accent...quelque chose qui faisait de lui un Anglais différent des autres Anglais...

  Et puis, sa gestuelle, sa mimique, ses tics...faisaient de lui un personnage légendaire...sorti d'une pièce shakspearienne. Ses paroles raisonnaient en plein Paris comme les paroles d'un héros en pleine tragédie. Il maîtrisait l'art de parler et se donnait, inconsciemment, en spectacle...En fait, j'étais son seul public. Les autres ne se doutaient même pas de cette personnalité charismatique, de cet orateur, de cette mine d'éloquence, de cette présence hypnotisante et continuaient à relequer les derrières des touristes polonaises...

 Je ne sais combien de temps s'était écoulé quand soudain j'ai senti qu'il faisait froid. J'ai payé et j'ai quitté le café. Le visage de l'Anglais sexagénaire a continué de me hanter toute la soirée sur les quais de la Seine...

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 21:45

Elle s'amène majestueusement

sur son cheval d'orgeuil.

Un cheval mi- noir, mi- blanc,

plus confortable qu'un lit incrusté dans deux fauteuils!

 

Elle m'ordonne de livrer passage.

Je m'écarte et avale ma rage:

Elle est sclélérate et antropophage.

Je me débats, je meurs et je fais mon deuil.

 

Puis je renais au bruit d'une chute.

Je deviens le plus fort dans l'espace d'une minute.

Je suis heureux; j'ai gagné cette lutte:

madame est tombée de son cheval d'orgueil!

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 22:39

    A l'aéroport de Nantes, monsieur et madame ont fait la queue comme tout le monde. Ils faisaient la queue partout à Nantes: pour prendre le tramway, pour les repas au restaurant universitaire, pour présenter leurs travaux lors du stage de formation...Il savaient qu'en France, les gens font la queue. C'est une éducation et c'est une philosophie, le fait de faire la queue. Un français, un étranger, un noir, un arabe, un juif...tout ce monde se trouve dans une seule queue et personne ne prend la place à personne...Et même si vous voulez céder votre tour à quelqu'un, eh bien il proteste...comme si vous l'aviez insulté. Pour vous dire que faire la queue est une habitude et un état de conscience...

   Donc, monsieur et madame faisaient la queue comme tout le monde et ils ne s'en plaignaient pas. On aurait même dit qu'ils se plaisaient dans ce rôle d'êtres quasi- civilisés.... Seulement voilà:

    A l'aéroport de Tanger, alors que tout le monde descendait de la navette pour rejoindre le hall et présenter son passeport à la police de l'aéroport, un policier est apparu, il a crié le nom de monsieur et de madame. Ces derniers ont quitté la queue des voyageurs, à la manière des déserteurs lors d'une bataille, et ce sont montrés au policier, l'air calin comme deux chats qui vous lèchent la main pour que vous leur jettiez un poisson.

   Le policier les a accompagnés vers la sortie. Et  du coup, monsieur et madame souriaient en nous jetant un regard victorieux comme pour nous dire: " Ici, nous les privilégiés, nous ne faisons pas de queue."

  Moi, qui étais toujours grisé par le souvenir de Nantes, j'ai dû redescendre sur terre en maugréant: là- bas c'est Nantes. Ici, c'est Tanger. 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 23:57

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 Il se promenait sur les quais de la Seine, l'air contemplateur, extasié et un brin soucieux. En fait, il avait l'air grave, très grave, extrêmement grave. Il longeait les quais, les mains derrière le dos, en fixant tantôt le sol, tantôt les airs, comme un philosophe qui fléchissait sous le poids de l'énigme de la Création...Et en effet il réfléchissait...

   Il pensait à tous ces moments historiques que la Seine a vécus, à tous les événements, incidents et accidents dont ce fleuve fut témoin, à tous les complots qui se sont tramés sur ses quais, à tous les meurtres commis sur les bords de ce fleuve  et que ses eaux ont surpris, à tous les histoires d'espionnage qui se sont mal terminées aux confins de la Seine et qui ont fait sacrifier leurs héros et les ont offerts aux eaux calmes mais voraces de ce fleuve mystérieux qui les a engloutis, à toutes les femmes adultères et à leurs amants célèbres qui les embrassaient passionnément sous les arches parisiennes...Bref, notre homme pensait à tout, et en contemplant minutieusement les ponts de la Seine, il tentait, tel une loupe, de déceler l'empreinte d'une main ou d'un pied, le frou-frou d'une robe, le bruissement que fait le pan d'un manteau en se rabattant...ces indices qui remonteraient à des siècles et qui trahiraient une histoire d'amour, une conquête militaire, une rébellion, une barricade, une révolution... dont ce fleuve aurait été témoin.

  Soudain, notre homme fut sidéré par une pensée, une seule pensée, une pensée unique, pareil à un villageois frappé par la foudre: et s'il se jetait dans la Seine! Il serait immortalisé!

  Comme un somnambule, il avança et...réalisa son projet. En effet, il rêvait depuis toujours de mourir en France...faute de pouvoir y vivre.

   L'Histoire retiendra ceci: né à T..., au M...et mort à Paris en France.

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