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  • : Réflexion littéraire et philosophique. Extraits de l'auteur.
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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 20:37

On l'accuse de poésie:

il use d'images choisies

pour faire des vers impairs

contenant des métaphores nazies

pour jeter au monde des pierres.

 

Lui affirme qu'il ne fait

qu'écrire ce qu'il ressent

Il rejette les méfaits

dont l'accuse les gens.

 

Il finit par jurer

sur la tête de sa Muse

que sa poésie va durer

plus longtemps que leur ruse

et que ces gens détestent ses vers

parce que leurs yeux ne captent pas les couleurs.

Ils sont des moutons et non des meneurs,

préférant aux vers des prières.

Et puis, il dit:"pour être clair,

peut-on demander à un curé

s'il comprend un air de cornemuse?"




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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 19:57

Elle,

elle s'amène à pas légers comme une louve ou comme une gazelle,

me mitraille d' un regard provocant. Je suis touché...O ciel!

elle passe sa main dans ses cheveux . Cela sent l'érotique..non... le sexuel,

et elle me déshabille de son regard de tombeuse d'hommes professionnelle.

 

Moi,

je perds le nord devant ce champ magnétique charnel.

Ma boussole se dérègle devant ce sex-appeal traditionnel

mais qui est original: je suis le dragueur dragué par une homosexuelle!

 

Toi,

tu t'es fait belle juste pour plaire à cette femme inhabituelle

qui t'as préférée à moi. O quelle ironie de sort. Quel jour de fiel!

Et vous êtes passées sous mon nez, enlacées, entamant une union officielle.

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 04:44

      A celle qui sait tout...sauf ce à quoi elle pense.

When I cross the road you smile to me strangely.

I'am distracted so I cross in the green light.

My eyes are focused on you and my mind on the night

When I'll whisper in your ears an uncensured words.

 

Did I pass the test? Have I to stay down?

May I hoist up your flag? May I give up the fight?

My case is complicated: I'am a stranger in my own town.

Am I a wolf man? Are you my moonlight?

Does an adjectif exist if doesn't exist the noun?

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 04:32

Peut-on boire le même vin deux fois, dis?

Peut-on boire le même vin dans deux verres, dis?

Peut-on boire et rester sage, lucide et fier, dis?

Peut-on boire et ne pas se rappeler de toi, dis?

Peut-on boire et faire des prières, dis?

 

Peut-on boire à ta santé si c'est à cause de toi qu'on boit, dis?

Peut-on boire et rester courtois avec toi, dis?

Surtout si c'est toi qui nous verse ce vin de roi, dis?

Peut-on boire et rester debout et droit, dis?

Surtout si tu es au lit et que tu enlèves tes bas de soie, dis?

 

Peut-on rester sobre devant la tentation de ta peau, dis?

Ta beauté me rend plus ivre que Bacchuse. Je la bois, la rebois et m'y noie,je te dis.



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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 00:11

Tu sembles plus belle que toutes les femmes que l'on a aimées.

Tu sembles plus réelle que la Réalité vivante et animée.

Tu sembles plus vaste que le cosmos long, large et infini.

Tu sembles plus vraie que toutes les vérités confrontées et réunies.

 

Tu es plus pure qu'une sainte martyrisée par un roi  paÏen détestant la beauté.

Tu es plus hardie qu'une bouche d'enfant critiquant la sainte trinité.

Tu es plus timide qu'une villageoise offrant des fleurs dégageant une odeur d'honnêteté.

Tu accueilles tout un monde dans ton sein maternel avec amour et fierté.

 

Les gens te vouent un culte, O Paris, la ville des poètes et des résistants.

Tes fidèles viennent de loin pour se ressourcer de ta Fontaine de Jouvence:

Les penseurs, les artistes, les désoeuvrés, les dictateurs et les militants.

Peut-on ne pas voir Paris et se vanter d' avoir fait le tour de la France?

 

 

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 02:20

Lâche- moi, lèche- moi d'une langue louche et lâche.

Maudis- moi, aime- moi d'un coeur mou et flasque.

Parle- moi, rappelle- moi tes incartades et tes frasques.

Dis- moi et redis- moi tes dires qui te démentent et te traquent.

Embrasse- moi, embarrasse- moi d'un amour suspect qui déclasse.

Laisse-moi, délaisse- moi, scelle cet abandon par ton sceau de race.

Quitte- moi ou "take"- moi: l'amour est un kit que tu mets quand tu te déplaces

Pour rester en contact, avec tact, avec tes amants qui t'adorent mais qui te lassent!




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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 01:40

Il faut choisir, madame:

aimer ou être aimée.

Tu aimerais les deux, mais

On ne peut pas être Elie et Salomé.

 

Il faut choisir, madame:

contempler ou ramer.

Tu aimerais les deux, mais

On ne peut pas admirer l'eau et se pâmer

Tout en ramant à vive allure comme un damné.

 

Il faut choisir, madame:

un calme de sage ou un orgasme d'affamé.

Je sais que tu aimerais les deux, mais

Peut- on être à la foix libre et condamné?



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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 00:01

Tu ne t'inquiètes guère

Même si j'ai toujours l'air

très mal à l'aise; peu fier:

Je rame à l'infini, ma chère

Sur ton amour: une galère

Dansant  sur une drôle de mer

où l'eau est peu salée mais très amère

où les vagues sont immobiles et où l'air

sent la poudre, l'orage, l'infidélité: un enfer

auquel je suis condamné avec mes frères.

Ils étaient tes anges pourtant ô femme adultère,

ô Salomé dont le coeur est plus funeste qu'un cimetière.

 

 

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 00:39

   Il était content d'avoir acheté une voiture. Il était content mais aussi un peu inquiet: conduire est une responsabilité énorme. Tant de vies en dépendent. N'entendait-il pas chaque jour des choses terribles: des chiffres exponentiels de tués sur la route? Ne voyait-il pas des spectacles macabres produits, mis en scène et réalisés par la mauvaise conduite? N'avait-il pas des membres de la famille, des amis, des connaissances que la route a broyés, mutilés ou affligés? Décidément, conduire relevait d'un acte de guerre ou de...philosophie. C'est pourquoi, il avait choisir de conduire prudemment...Qui va piano va sano!

  Lors de son essai en ville de sa voiture, il était calme, posé, grave et appliqué, tel un cosmonaute lors du compte à rebours final ou un juge avant de prononcer une condamnation à mort. Il suivait à la lettre les instructions qu'on lui a inculqués, pareil à un soldat au front. Il roulait en calculant chaque manoeuvre, chaque geste, chaque changement de vitesse, chaque regard dans le rétroviseur, chaque virage, chaque ligne droite...Obectif en vue: rentrer chez lui sain et sauf et...idem pour les autres automobilistes. Cible en vue: l'immeuble où il travaillait. Estimation d'arrivée: vu le trafic...estimation inconnue.

  Il écoutait une musique calme et mâchait du chwing-gum. Il tenait au volant fermement comme un chef d'Etat tient les commandes de son pays. Il souriait: il était grisé par un sentiment de puissance...Une puissance ficale de six chevaux.

 Seulement, à peine avait-il parcouru quelques dizaines de mètres que son calme fut troublé: les gens conduisaient comme s'ils étaient dans une course...sans règlement. Ca klaxonnait. Ca criait. Ca doublait à droite. Ca ne respectait pas la priorité. Ca conduisait en parlant au portable, en fumant, en buvant, en mangeant. Ca gesticulait. Ca stationnait n'importe où et n'importe quand. Ca freinait sans crier gare. Ca bloquait le circulation pour draguer. Ca stationnait en deuxième position pour prendre un verre. Ca mettait sur ses genoux un bébé de deux ans tout en conduisant. Ca mettait entre ses cuisses la tête du passager du devant pour une raison que le Code de la route ne mentionnait pas. Ca conduisait en applaudissant. Ca descendait de sa voiture alors qu'il était toujours en marche....Bref, un cirque, un bordel, un asile de fous. Lui, il continuait à appliquer les...instructions qui stipulaient qu'il fallait garder son calme en toute circonstance.

 Il faisait de son mieux....Non pas pour garder son calme car il s'en foutait à présent mais pour ramener sa voiture au bercail sans dégâts. Il avait l'impression qu'on avait lâché tous les fous de la ville, d'un coup, sur la route, juste pour lui faire passer une dernière épreuve avant de lui attribuer le vrai permis...Bref, comme dans les émissions de télé-réalité.

 Il avait maintenant le net sentiment qu'il dérangeait par sa conduite..."dictée par le manuel". Les automobilistes lui jetaient des regards crus, durs, énervés. Les plus indulgents d'entre eux se penchaient, avec curiosité, pour le dévisager en lui adressant un petit sourire plein d'un doux reproche...Le prenaient-ils pour un Anglais qui roulait à gauche à l'Etranger?

Brusquement, dans cette ville hors- la- loi, il fut pris par un sentiment d'humiliation. Ce sentiment s'est métamorphosé en colère lorsqu'une voiture de police qui n'avait ni le gyrophare ni la sirène actionnés brûla un feu rouge et failli le frapper de plein fouet. Alors, il décida de jouer le jeu...

  Il avait bien aperçu un "STOP" à l'intersection. Il a jeté un regard machinal et bref pour être sûr que la voie était libre et il avait passé la deuxième vitesse et s'était engagé sur la voie, sans marquer un arrêt net-- comme le stipulait le manuel. D'ailleurs, personne ne faisait comme le manuel...même pas la police. Alors...

 Seulement voilà, quelques mètres plus loin, un agent de police, bien rasé, bien en forme, les bottes cirées, l'uniforme neuf et la cravate bien ajustée-- comme un mannequin qu'on avait posé là juste pour lui, tellement il avait l'air trop beau pour être réel -- lui intima l'ordre de se ranger à droite. Il murmura entre les dents  un juron grossier en espérant que ce policier faisait partie d'un jeu...Une sorte de caméra cachée que ses collègues lui auraient montée.


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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 00:31

    L'immeuble en carton est un immeuble célèbre. Il est situé à l'intersection de l'avenue Louis XVI et de Jeanne d'Arc-- deux symboles macabres. Mais rassurez- vous: cet immeuble ne fut ni décapité ni brûlé. Il fut tout simplement..."métamorphosé" en carton.

    L'hisoire commença en cet an de grâce 5012 quand le syndic de l'Immeuble tint une réunion extraordinaire. L'ordre du jour: comment réduire au minimum le bruit, les nuisances et le tapage nocturne au sein de l'immeuble.

    Il y avait de quoi. Les résidants se plaisaient à émettre, à provoquer ou à laisser échapper des bruits nocifs: brutis de percuses, de clous que l'on enfonçait, de CD sauvages, d'altercations dans les escaliers, de bavargades qu'un étranger à l'immeuble aurait pris  pour des disputes...Bref, une nuisance sonore dans le sens acoustique du mot. Et le pire était que ces bruits avaient lieu la nuit.

   Le syndic de l'immeuble, excédé par ces nuisances exponentielles, a décrété une drôle de loi: détruire l'immeuble et faire bâtir à sa place un immeuble en carton. Objectif? chaque résidant devait prendre mille précautions avant de faire un pas, d'ouvrir une fenêtre, de taper sur un clou ou de prononcer un mot, tellement l'immeuble était fragile et risquait de s'effondrer au moindre geste, au moindre bruit, au moindre soupir.

  Vivre dans cet immeubvle était très difficile à la manière d'un conducteur qui doit garer une voiture en verre entre une infinité de piliers en acier...Un paradoxe...Oui mais qui valait la peine d'êre résolu.

   En effet, les résidants de l'immeuble en carton ont appris à "cohabiter" pendant des siècles sans que cet immeuble ne s'effondrât. C'était un exploit. L'immeuble en carton a reçu plusieurs prix de tranquilité et de quiétude.

  Seulement, voilà...Ses résidants ne sont devenus que les ombres d'eux- mêmes. Des gens effacés, délavés, flottants tels des esprits ou des fantômes. Chacun avait peur de faire écrouler l'immeuble par un son, un geste ou un pas. Tout le monde mesurait ses faits et gestes au millimètre près.

  Et puis, un jour l'immeuble s'écroula. Le verdict de l"'architecte légal"fut sans appel: l'immeuble s'est effondré à cause du  poids du silence.

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