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  • : Réflexion littéraire et philosophique. Extraits de l'auteur.
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 01:09

       Dans le Royaume des Aveugles, une caméra protégeait la cité. Elle était fixée sur la Grande Porte du Royaume et transmettait les faits et gestes de tous les sujets au Conseil des Gardiens de la Révolution. Comment était-ce cette caméra? Nul ne le savait. Les aveugles la"sentaient" se déplaçant lentement sur ses différents bras, sans faire de bruit, telle un serpent invisible qui vous guette. Quant au "venin" de cette caméra, il était mortel: plusieurs aveugles ayant mal agi ou mal parlé ou laissé apparaître leur indignation...vis-à-vis du Conseil des Gardiens étaient arrêtés et jugés dans des Tribunaux Révolutionnaires c'est-à-dire sans aucune forme de procès. Ils étaient soumis à des peines divers: emprisonnement, peine capitale, exil... C'est pourquoi tous les aveugles réfléchissaient longuement avant de dire et/ou de faire quoi que ce fût à l'encontre du Régime établi. A la longue, et faute de pouvoir détruire cette p...de caméra, les aveugles se sont pliés devant leur sort, ils se sont soumis tels des molosses devant des maîtres absolus. On raconte- même que des jeunes aveugles ont tenté de "localiser" cete caméra afin de la déruire. Ils ont été décapités pour sabotage de "l'oeil" du Régime. D'ailleurs, cet"oeil" était sacré, dans la Constitution de ce pays et seuls les Gardiens de la Révolution pouvaient y avoir accès pour visualiser les films qui enregisraient toutes les acivités se déroulant dans le Royaume.
         Un jour, un médecin en visite à ce Royaume entreprit de faire une recherche au sujet de la cécité hériditaire et troublante de ces sujets. Les Gardiens de la Révoluion l'ont accueilli avec méfiance, froidement, et lui ont fait savoir qu'il avait rois jours pour qu'il achevât son enquête. D'ailleurs, ils on été obligés de recevoir ce médecin car l'ONU avait réclamé une enquête médicale au sujet de la cécité pour le moins bizarre des citoyens de ce Royaume et le Conseil des Gardiens ne pouvait pas rejeter la requêe de l'ONU car le pays, enfin le Conseil des Gardiens, vivait des aides  prodigués parl'ONU. Toutefois, ce Conseil a abrégé le séjour de ce médecin--un mois qui s'est vu réduit à trois jours -- et a exigé une condition de taille: le médecin devait être aveugle...pour ne pas "faire sentir à nos chers citoyens leur infériorité"selon la télévision d'Etat, l'unique élévision  du Royaume, d'ailleurs.
          Ainsi, le médecin revint à l'ONU bredouille. Dans son rapport, il a mentionné "une cécité hériditaire de causes inconnues" e il a ajouté:"Cette cécité, quoique héréditaire ne semble avoir aucune cause bilogique!". E piusque le Conseil des Gardiens avait des"contacts" à l'ONU, ce rapport fut jeté à la poubelle et personne n'en parla plus.
            Dans le Royaume des Aveugles, la vie allait son train jusqu'au jour où une aveugle, Alice, qui prenait régulièrement le remède que le fameux médecin lui avait prescrit et qui était "Réflexion"(boîte de 30 gélules) ou sa variante " Critique"( boîe de 15 gélules, mais beaucoup plus chère), un médicament anti-hypnose...Alice se mit donc, un beau jour de printemps, à VOIR. Elle décida pourant de continuer à faire l'aveugle. Elle annonça aux Gardiens de la Révoluion qu'elle avait surpris  des " saboteurs potentiels" de la Caméra sacrée entrain de comploter dans un bar et demanda d'êre reçue par le Conseil pour lui fournir de plus amples détails.
            Alice fut reçue. Elle joua l'aveugle durant toute la séance mais elle fut choquée: elle avait reconnu tous les Gardiens des Conseils. Ils éaient tous des chercheurs en psychiatrie. Ils portaient des blouses blanches et le Siège des Conseils des Gardiens de la Révolulion éait un vaste laboraoire d'hypnose. Alice avait même frémi en apercevant ces Gardiens pratiquer l'hypnose dans une aile du Siège sur les nouveaus- nés, en leur versant une drôle d'eau bénite sur les yeux. Ainsi, elle a appris la vérité: il n' ya aps d'aveugles dans ce pays. Il n'y avait que des hypnotisés. Mais quand pourraient-ils se réveiller?
          Un mois plus tard, Alice est parvenue à rencontrer l'ambassadeur des Bêtas-Unis sans être repérée par la Caméra Sacrée car elle avait passé un mois à éudier les mouvements des bras de celle-ci et Alice a donc "foncé" vers l'ambassades des Bêtas- Unis quand la caméra balayait un autre champ visuel. L'ambassadeur la reçut très chaleureusement et exprima un étonnement et une frustration sans pareils lorsqu'il a ppris l'amère vérité de ces pseudo-aveugles hypnotisés e réduits à l'esclavage. Il a promis à cette "voyante convertie" une réponse ferme et musclée de son pays vis-à-vis des Conseils des Gardiens.
            Le lendemain, notre héroÏne fut arrêtée pour espionnage: elle avait été dénoncée au Régime par l'ambassadeur des Bêtas -Unis qui, paraît-il était le psychiatre- en chef de la junte militaire du Conseil des Gardiens.
              Les choses sont rentrées dans l'ordre dans le Royaume des Aveugles. La peine que le Tribunal Révolutionnaire fixa pour Alice était simple: la rendre aveugle pour de vrai!

A Tetouan, Septembre 2009

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 01:51

         Il s'appelait César. Il était le proviseur de l'unique lycée du village. Il le contrôlait d'une main de fer . On  ne le voyait jamais mais un chef ne devient-il pas plus redoutable quand il est dans l'ombre?
Sinon, il contrôlait de sa fenêtre du troisième étage tout ce qui se déroulait dans la cour. Cette fenêtre avait ce genre de vitre qui lui permettait de voir les autres sans être vu. Et puis, elle lui donnait l'occasion de contrôler toutes les entrées et toutes les sorties du lycée: un véritable mirador. Aussi, tous les enseignants, en passant sous cette fenêtre,  jettaient-ils un regard méfiant à cette drôle de fenêtre hermétique, comme l'on fait généralement quand l'on veut avoir un peu d'intimité dans un parc alors que l'on aperçoit une caméra penchée, telle un corbeau qui nous espionne. Par conséquent, ces enseignants ont appelé cette fenêtre:"the big brother"(le grand frère). Et si dans des usines, les ouvriers doivent pointer en passant un carton dans une machine, eh bien dans ce lycée les enseignants devaient le faire en passant deux fois sous cette vitre noire géante...sans oublier de sourire à cette drôle de caméra. Les plus zélés d'entre eux esquissaient même un geste de la main, respecteux, amical envers cette "caméra". Et les plus obséquieux d'entre eux faisaient des courbettes une fois arrivés en face de ce "point de contrôle".
      Il était  donc impossible de rencontrer César le proviseur. Il fallait remplir un formulaire dans ce sens, le présenter au censeur et attendre la réponse...par la voie hiérarchique. Mais César n'y donnait jamais suite. Toutefois, les "protégés" de César recevaient, par le truchement du censeur, des "preuves" de  sa satisfaction et de sa bénédiction. Ils en étaient très touchés et tenaient à charger ce censeur de lui transmettre toutes les "preuves" de leur loyauté...une loyauté sans failles et sans limites...Et lors des fêtes nationales et religeieuses, ils manifestaient leur allégeance à César, par écrit et par le truchement du même censeur. Cétait de cette sorte que les choses se déroulaient dans le royaume de César en cet an de grâce 1988. César régnait en proviseur absolu mais éclairé( normal: le soleil ne quittait jamais sa fenêtre du matin au soir) et les enseignants vivaient--ou à vrai dire existaient-- en véritables sujets dévoués à César. Ceux d'entre eux qui osaient chanter autre chose que le louange à César étaient exilés vers une annexe du lycée se trouvant à des dizaines de kilomètres sur un chemin impraticabe et étaient certains  de voir leur promotion gelée pour des années, ou pour l'éternité...sauf si César le Clément usait de son pouvoir de grâce.     
         Les choses se déroulaient ainsi pendant des années et des années. Seuelement rien ni personne n'est ad vitam aeternam. Personne n'est éternel y compris César. Mais le hic n'était pas la mort de César mais tout simplement cette vérité choquante, insupportable et inadmissible qu'est ceci: César n'existait pas et il n'a jamais existé. En effet, un beau jour de printemps, un ballon de volley ball est venu s'écraser sur la vitre sacrée, le Temple des Temples, la vitre enfumée de la fenêtre du bureau de César. Mais,aucune réaction ne provenant de ce bureau, le personnel s'inquiétait: le ballon de volley ball aurait sans doute fait du mal à César le Vénéré. L'alerte fut donné et un branle-bas secoua l'établissement. On força la porte du bureau et...à la surprise générale: ce bureau était vide et paraissait ne jamais avoir été occupé. La poussière avait couvert les meubles d'une couche épaisse...Quelques rats se promenaient ça et là en toute impunité.
        César n'a donc jamais existé...sauf dans les esprits de ses sujets qui l'ont inventé.

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 03:33

         Il avait l'air d'un inspecteur.... de police, alors qu'il était affecté à l'Education Nationale, brigade des Renseignements Généraux. En effet, l'Inspecteur avait pour tâche d'espionner le personnel enseignant et de rédiger des rapports dans ce sens aux hauts lieux qui décidaient ou non de poursuivre l'enseignant(e) inspecté(e) pour les  crimes que l'Inspeteur- Inquisiteur avait recensés dans son rapport...pédagogique. Il était le prototype de l'Inspecteur qui arrivait à l'mproviste, inspectait la personne dont il avait soigneusement étudié la fiche pendant des jours et  puis il examinait minutieusement tous les recoins de la classe...sa "scène de crime". Le cartable de l'enseignant était pour cet inspecteur "l'arme du crime", le cours du même enseignant " le mode opératoire", et son C.V. "le profil"...On aurait dit que cet Inspecteur était le produit d'une école de détectives. D'ailleurs, son arrivée au lycée mettait les enseignants dans un état...de panique. Quant, au proviseur, il l'accueillait à bras ouvert: la visite de l'Inspecteur était pour lui l'occasion pour qu'il règle ses comptes avec ses enseignants anti-conformistes ou pour qu'il appuie ses enseignants béni oui- oui. C'est pourquoi, avant que l'Inspecteur  ne débarquât dans les classes, il faisait toujours un tour chez le directeur. Et gavé par "les tuyaux" que celui-i lui filait, il rédigeait d'avance dans sa tête la moitié de son rapport. Déjà il se faisait une idée de "sa cible" avant que celle-ci ne fût "dans son visuel". Ainsi, c'était à la lumière des "informations top-secret" données par le directeur que l'Inspecteur décidait d'entrer an ami ou en ennemi chez l'enseignant à...inspecter.
       Une fois sur place, je veux dire en classe, il était omniscient, omnipotent et omniprésent. Il notait tout sur un calepin, il examinait les cahiers des élèves et vérifiait si les dates des cours collaient avec celles que l'enseignant avait mises sur son cahier de textes. Et s'il avait des soupçons, il consultait l'agenda pour voir si ces dates ne tombaient pas un jour férié ou un dimanche...Parallèlement, il suivait le cours, essayait de relever des failles, des brêches, des contradictions, des fautes d'orthographe--s'il ne trouve rien à relever-- dans le cours assuré par l'enseignant. Il se permettait de circuler entre les rangs, de vérifier les affaires des élèves, de vérifier si ces élèves étaient propres, et si leur tenue était correcte. Il ouvrait les fenêtres et regardait sur quoi elles donnaient tout en scrutant l'horizon...et son Watson de proviseur lui venait en aide pour apporter des éclaircissements....Tout ceci se passait alors que l'enseignant faisait son cours.  Celui-ci pouvait-il arrêter et se retirer en signe de protestation? Pas du tout. Peut-on se retirer alors que l'on est en présence de l'Imperator? ....Sauf si l'on tient à combattre des lions dans les arènes!
         Le cours fini et les élèves partis, l'Inspecteur désserait sa cravate et retroussait ses manches pour procéder à ...la question. En effet, il interrogeait l'enseignant sur tout et sur rien, en commençant par son lieu d'origine et son état civil...et s'il arrivait que l'enseignant descendait d'une famille avec laquelle la famille de l'Inspecteur avait des querelles d'héritage ou de voisinage, le sort de l'enseignant était scellé d'avance.
         L'Inspecteur était donc craint par tous les enseignants jusqu'au jour où--jour de sa malchance-- Il est tombé sur un enseignant...pas comme les autres. Ce jour-là l'enseignant en question avait purement et simplement prié l'Inspecteur, de faire une démonstration de cours, tellement cet enseignant était impatient de voir en oeuvre son "maître". En effet, moyennant des flatteries, des obséquiosités et des paroles mielleuses, cet enseignant a réussi à convaincre l'Inspecteur de faire une démonstration. Il lui répétait que déjà quand il était élève, il tombait en adoration devant lui et qu'il n'osait pas le lui dire. Il a même ajouté que tous les enseignants étaient convaincus que l'Inspecteur était leur Guide Suprême. Alors, dépêchons, un cours s'il vous plaît, et que cela soit ...historique.
          Ainsi, l'inspecté a pris la place de l'Inspecteur et vice-versa. L'Inspecteur, tel un magicien a commencé son numéro. Il voulait que l'attention de toute la classe soit concentrée sur lui...Mais les élèves riaient, riaient et riaient car, l'Inspecteur ayant perdu la main, il faisait tout sauf un cours. Du coup, les élèves le voyaient autrement...Ils le voyaient en clown!
         Indigné, il quitta la classe en maudissant ces élèves qui ne savaient pas "interagir" et qui ne comprenaient nullement sa façon de faire.
         Il était pris à son propre piège. Tel  fut inspecté celui qui croyait le faire!

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 22:38

       On n'osait pas lui adresser la parole si l'on usait pas de cette particule de noblesse: "monsieur". Et si vous vouliez qu'il vous permettait de parler, vous deviez ajouter: "professeur" (surtout ne dites pas "prof" car ce serait grossier). Donc,"monsieur" et "professeur" étaient  les deux codes requises pour qu'il daignât vous regarder. Pour ce qui est de vous parler...c'est une autre histoire...il fallait que vous disposiez d'autres mots de code. Mais surtout, vous deviez d'abord trouver le code pour qui'il vous ECOUTAT. Ainsi, notre cher professeur fonctionnait de la sorte...par codes, tel l'ordinateur d'une banque d'Etat. Le problème, c'est que tout en lui était codé: ses fiches de cours bonne occasion---qui remontaient, à l'occasion, aux années 1980( absence de formation continue oblige)--, sa mentalité--qui n'a jamais été "mise à jour" depuis sa naissance et ses connaissances, si toutefois, il en disposait--qui n'ont jamais été "actualisées" depuis sa licence ès lettres, une licence de "seconde main" qu'il a "décroché" après deux tentatives ratées--enfin c'est la licence qui en a eu marre d'être écorchée à trois reprises et a fini par lui céder, telle une femme qui aide son violeur qui s'y prend mal, à faire vite plutôt qu'à...la charcuter-- une licence qui sentait le moisi et dont il gardait le diplôme accroché au mur de sa chambre, un diplôme qui ressemblait plutôt à une oeuvre d'art: il était écrit à la main, puisque les dactylos n'existaient pas encore!
       Khalid était le prototye du "bon professeur"--au passage, khalid veut dire en arabe" éternel", c'est ce qu'on appelle en linguistique: le signifiant qui colle au signifié--. Il était toujours à l'heure, partait à l'heure et n'était jamais absent. Trois critères de notation très prisés par les inspecteurs. Ah, j'allais oublier, il portait toujours un costume assorti d'une cravate--criètre très estimé par les proviseurs-- klaxonnait toujours à son entrée au lycée--critère apprécié par les élèves, surtout la gente déminine-- roulait une cigarette dès son entrée en classe---c'était un signe de maturité et d'autorité-- et envoyait son cartable atterrir sur le burau, dès son entrée à la salle, d'un geste négligent, voire autoritaire comme l'on jette loin de soi un enfant que l'on refuse de reconnaître.
       Ensuite, il lançait un regard circulaire à toute la classe pour repérer les absents...Un regard inquisiteur, puis regardait chaque élève droit dans les yeux, à la manière d'un inspecteur de police qui vous exhorte de tout confesser, pendant quelques secondes.Multipliez "ces quelques secondes" par cinquante élèves et soustrayez le tout d'une heure. Puis il commençait "l'appel" et s'arrêtait devant le nom de chaque apprenant tout en le regardant, le toisant, le jaugeant comme s'il était dans un marché d'esclaves. Toutefois, quand c'était le nom d'une fille qu'il prononçait, il devenait radieux, dragueur, faussement paternel...et quelques fois excité. Cet" appel" durait quinze minute au minimum, il ne restait donc pour le cours proprement dit--s'il en existait-- qu'une trentaite de minutes.
     Il commençait par ouvrir son cartable, en prenant beaucoup de précautions, comme s'il allait désamorcer une bombe. Une malette qui ressemblait à celle des sages-femmes de l'époque qui se déplaçaient chez les futures mamans...et ce cartable accouchait...de "connaissances": des fiches, des livres, des manuscrits..bref, un musée ambulant, une bibliothèque nationale(il était tellement lorud ce cartable qu'il le mettait dans le coffre de sa voiture et jamais sur le siège avant ni arrière)
       Et le cours commençait. Un cours magisttral, un cours à sens unique et gare à l'élève qui osait poser des questions--c'était un délit majeur-- ou qui se hasardait à interrompre, monsieur--c'était un crime--.Bref, le cours allait bon train et monsieur prenait toujours la précaution de le finir une dizaine de minutes avant l'heure pour ...faire le bilan.
     " Faire le bilan" était ceci: monsieur cirulait entre les rangs pour détecter ceux qui n'avaient pas leurs affaires ou avait des affaires qui manquainet, ou étaient mal présentables, ou avaient un regard...coupable. Du coup, tous les élèves s'efforçaient à afficher la même attitude, à répondre au même" profil": le seul et unique profil produit et toléré par les ateliers du régime. Pendant ce "bilan", cette "mise au point", cette "inspection à la douane", monsieur n'hésitait pas à prodiguer des sourires affectueux aux belles filles et à les regarder à loisir en s'attardant sur des zones...attractives de leurs corps d'adolescentes...
      Cependant, ce qui intriguait ses élèves, les deux sexes confondus cette fois-ci, c'était son cartable. On craignait ce cartable et on le vénérait, une attitude que les peuples primitifs adoptent en face des dieux et des oracles. N'était-ce pas ce cartable qui leur prodiguait "le savoir"? N'était-ce pas de ce cartable que sortaient les perles et les joyaux de la "Connaissance" comme s'ils sortaient de la bouche de la bonne fille des fables? N'était-ce pas en raison de l'"importance" de ce cartable que le professeur la maniait délicatement en l'ouvrant, comme l'on caresse une femme avant d'entamer une pénétration, comme l'on ouvre un coffre-fort ou une boîte de souvenirs ou de reliques hautement symbolique? Bref, ce cartable était devenu, pour ces élèves, une équation mathématique à résoudre, une intrigue policière à démêler voire un mythe à comprendre jusqu'au jour où...
         Ce jour- là, à huit heures piles, le professeur garait sa voiture-- si l'on pouvait l'appler ainsi car l'on ne pouvait lui attribuer aucune marque...encore moins de modèle-- en face du lycée. Il ouvrit son coffre pour prendre son cartable, mais il paraît que celui-ci était mal fermé. Par conséquent, et la précipitation du professeur aidant, ce cartable a déversé tout son contenu sur le trottoir, en face du lycée, devant tous les élèves. Ainsi, tout le monde a coupé son souffle. Tout le monde voulait connaître "les secrets des dieux" que ce cartable renfermait et qui faisaient l'autorité de son détenteur, leur professeur. Mais le choc était ...énorme!
          Ce cartable a vomi ses entrailles, pareille à un apprenti alcoolique qui vomi son estomac à la sortie d'un bar. Ce qui était choquant c'était le contenu de ce maudit cartable: des revues pornographiques, des perruques, un pyjama, des paquets de cigarettes de contrebande et ...des dessous féminins...!
          Depuis ce jour-là, on n'a jamais revu le professeur mais on ne l'a jamais oublié non plus.
          Les autres professeurs se sont séparés illico de leurs cartables comme l'on se sépare d'un sac suspect à l'approche d'un contrôle de la douane. Ils enseignaient donc sans cartables. Du coup, ils ont perdu leur latin...et leur pouvoir!

A Tetouan, 2007.

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 04:29

        Il distribuait les conférences  comme l'on jette les miettes de pain aux oiseaux...Ils enchaînait les conférences comme l'on enchaîne des petits- pains ou des bierres. Il était l'invité de marque de toutes les chaînes de télévision. Il se plaisait à parler de ses romans, de son inspiration féconde, de sa plume presque magique qui ne tarissait jamais, de ses complexes d'enfance, de son amour pour les lettres qu'il avait découvert dès l'âge de trois ans, de son père ivrogne et volage qui le battait, et de sa mère, portrait craché d'un ange qui assumait...et qui élevait son fils chéri comme il se devait malgré les coups de tête du père...Bref, le décor classique, le prototype classique, l'histoire classique d'un romancier.
    Lors de "ses" émissions télévisées--d'ailleurs, il disait: "mon" émission télévisée comme s'il en était le sponsor, ou l'animateur-- il s'interrompait soudain et demeurait quelques secondes attentif, peut- être à l'écoute de sons que, à part son oreille, l'oreille humaine ne pouvait capter ou à l'écoute d'une muse qui lui dictait ce qu'il devait dire ou peut-être même à un esprit, à un génie de l'air, à un elfe, à un lutin qui lui chuchotait à l'oreille des citations...car quelques secondes plus tard, le romancier esquissait un sourire comme s'il trouvait plaisante la citation de son lutin puis il prenait un air sérieux et semblait se réveiller d'un drôle d'hypnose. Quelques fois, en répondant aux questions des critiques ou des journalistes, le romancier s'interrompait, prenait le temps d'ouvrir son paquet de cigarettes, en sortait une et puis...enclenchait tout un rituel pour la prendre entre ses doigts, l'allumer...et ce, dans un silence religieux de  son auditoire qui retenait son souffle en le voyant"procéder" ainsi. On aurait dit qu'il désamorçait une bombe, à l'entrée d'une école. Ensuite, il lançait aux visage de l'assistance la première, puis la deuxième...bouffée de tabac, de manière méthodique, presque mathématique, à la manière d'un Cherlok Holmes ou d'un Lucky Luck, en prenant soin à ce que tout le monde, dans la salle, ait sa part de nicotine.
     Et les gens en raffollaient de plus en plus. Ils l'écoutaient religieusement en intimant l'ordre de se taire à celui qui voulait placer un mot, ou à celui qui murmurait quelque chose ou qui déplaçait sa chaise...voire à un ashmatique qui respirait plus bruyamment que les autres...Bref, si notre romancier avait pensé ouvrir une chapelle ou lancer une nouvelle religion il aurait trouvé assurément des adeptes...et quels adeptes!! Des journalistes, des critiques, des hommes et femmes de lettres, des étudiants en doctorat...et j'en passe. Il était l'idôle, la star, le dieu de plusieurs personnes qui, lorsque le romancier écrasait le mégot de sa cigarette dans le cendrier, pensaient toujours récupérer ce mégot--souvenir de leur romancier préféré-- et le rallumer plus tard, dans un café de quartier pour disserter sur un sujet littéraire devant une poignée de badauts. Ils pensaient que cette marque de cigarettes était pour quelque chose dans le foisonnement littéraire du romancier. Aussi l'achetaient-ils. Par ailleurs, ils aimaient avoir quelque chose de cet homme dans leurs bouches. Les hommes se contenteraient des bouts de cigarettes du romancier et les femmes fantasmaient sur autre chose qu'ils aimeraient avoir dans leurs bouches, quelque chose qui appartenait plus ...étroitement au romancier.
      Ainsi, il enchaînait best-seller sur un autre, des succès à répétition. Il mitraillait le public par ses romans...passionnants. Les gens l'attendaient partout, l'importunaient, l'adulaient, l'adoraient, le vénéraient, s'attroupaient autour de lui, demandaient des autographes, le priaient de se faire prendre en photos avec lui....Il a dû mettre des lunettes de soleil, une barbiche pour se déguiser et plus tard s'entourer de gardes de corps jusqu'au jour où...
     Ce jour- là, un journaliste débutant avait décidé de ne pas chanter la même chanson officielle que ses confrères chantaient en choeur et qui louait " la plume" du romancier--une chanson pareille à celle chantée par les gens primitifs en hommage à un dieu invisible, pour s'assurer d'avoir de bonnes récoltes ou pour exorciser sa colère--bref, ce journaliste entama une enquête, en solitaire et en secret et des mois plus tard, il découvrit le pot aux roses. Ainsi, il se présenta à une chaîne de télévision avec un dossier complet qui fit la disgrâce du romancier et l'expulsa du paradis.
      Ce journaliste avait prouvé que le romancier achetait ses écrits pour les revendre. Il rencontrait, dans des ruelles sombres, un homme d'un certain âge et vivant dans le besoin qui l'"approvisionnait" en...romans. En échange de quoi, le romancier payait. Equation simple s'il n' y avait pas quelque chose de répréhensible qui s'appelle le plagiat. Et voilà, les mêmes studios et émissions télévisées montraient leur interêt pour ce sombre personnage, auteur de romans qu'il vendait au pseudo-romancier.
     Les journalistes accoururent au domicile de cet auteur. Ils l'ont repéré, après des jours de planque et lui ont presque sauté dessus, à la manière des agents de la gestapo. L'homme rentrait, les bras chargé de nouritture, de couches pour bébés, de vêtements... Ils l'ont assailli de questions. Lui, il manifestait une gêne apparente. Il cherchait ses mots, bégayait, ne savait que dire, s'excusait.....Les journalistes l'ont aussitôt "libéré" pour aller chercher d'autres célébrités. Ils ont compris que cet homme était un auteur, un vrai, donc inutile de lui arracher des confessions: il ne ferait pas de métaphores filées!
                          A Tetouan, Septembre 2009.

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 21:33

        Après des années de mariage, une idée subite lui est venue en tête: essayer l'échangisme. Des amis avertis, ouverts d'esprit et...avant-gardistes lui ont proposé un jour, devant un verre de bierre, de tenter l'expérience. Il se plaignait de la routine qui était venue s'installer dans leur couple, pareille à un hôte indésirable. Ses amis avaient tenté de lui prodiguer un tas de conseils: pimenter sa vie sexuelle grâce à un tas de procédés: changement de décor, de rituel, de vêtements, de préliminaires...mais lui, il revenait chaque fois s'asseoir au comptoir, sa cravate à moitié défaite et l'air insatisfait: les recettes de ses amis ne prenaient pas. Ses derniers, en se lançant des regards ...embarrassés lui ont donc conseillé l'échangisme comme l'on conseille une opération chirurgicale, en tant que dernier recours, à un patient. Une lueur traversa ses yeux: il pensait à cette "solution" depuis longtemps mais il attandait juste une..."bénédiction" de la part de gens...avertis et expérimentés
         Ainsi, sa première tâche était de convaincre sa femme de ...passer à l'acte. Elle feignit ne pas comprendre. Il lui expliqua donc, le plus simple possible, ce que c'est que l'échangisme: il la regarderait avec plaisir faire l'amour à quelq'un d'autre. Il en jouirait- même. En échange--c'est cela le principe de l'échangisme-- il ferait l'amour à une autre sous les yeux de sa femme. L'idéal était que les deux devraient passer à l'acte en même temps. En clair, il leur fallait trouver un couple. En faisant l'un et l'autre l'amour à quelqu'un d'autre sous les yeux de son partenaire, ils réaliseraient leurs fantasmes et puis ce serait plus démocratique--mieux que de  tromper l'autre dans son dos--, le faire donc sous ses yeux est plus que démocratique. Il est  souhaitable--car sa femme et lui goûteraient des plaisirs interdits, pimenteraient leur sexualité et briseraient cette monotonie qui les guettaient, comme le fait un animal carnassier avec sa proie.
         Sa femme s'est révoltée: elle ne pouvait pas s'imaginer dans les bras de quelqu'un d'autre que son mari et sous les yeux de ce dernier, de surcoît. Mais surtout, elle lui a répliqué que jamais, au grand jamais, elle ne supporterait voir son mari faire l'amour à une autre.
         Il a jugé donc  que le débat était logé dans un cercle vicieux  et a préféré remettre la chose à plus tard. 
        Une semaine plus tard, il a abordé le sujet avec sa femme, l'air de rien, alors qu'elle préparait le dîner et que lui, il l'aidait dans la cuisine. Elle lui a dit, l'air de rien, qu'elle ne supporterait jamais le spectacle de son mari faisant l'amour à une autre. Alors une idée de génie lui vint:" Ecoute bébé", lui dit-il, "si tu m'aimes tu dois me rendre heureux...et puis si ce n'est que ceci qui te tracasse, je ne serai jamais dans les bras d'une autre" et il a ajouté malicieusement, en souriant: " mais je prendrai un malin plaisir à te voir entre les bras d'un autre!". Elle a haussé les épaules et s'est contentée d'un "tu es fou, décidément" et elle a continuer à vaquer à ses tâches ménagères.
       Quelques jours plus tard, c'était elle qui l'a surpris, en lui disant que, réflexion faite, elle lui ferait plaisir juste parce qu'elle l'aimait et qu'elle coucherait avec un autre homme sous ses yeux à lui mais elle l'a prévenu:" Tu verras bien que cela ne va pas te plaîre". Lui, il a souri: elle  a mordu à l'hameçon. Il la laissera coucher avec le premier homme puis le deuxième puis le troisième et...il réclamera , au nom de la démocratie et de l'égalité des sexes, de faire de même avec des femmes.
         Ils ont commencé donc à fréquenter les clubs échangistes. Il se contentait de voir sa femme se faire prendre par des hommes et il n'éprouvait aucun plaisir. Sa femme soucieuse, lui a accordé le droit de faire la même chose avec des femmes. Il a jubilé. Ainsi, ils recevaient chez eux des couples et ils "s'échangeait" les partenaires. Au bout de quelques "essais" il en fut écoeuré. Il revenait donc au même comptoir du même bar, la cravate dessérée, pour se saoûler et raconter ses déboires à ses amis. Ces derniers lui ont tout simplemnt conseillé de tout arrêter. "Trp tard", leur répondit il, en ayant le soin de ne pas quitter son verre des yeux, "Elle me dit qu'elle ne peux plus arrêter car c'est comme une machine que l'on ne peut plus arrêter une fois l'engrenage déclenché" et il a ajouté tout en cachant son regard dans le fond de son verre:" Elle me dit que je ne peux pas comprendre car c'est compliqué". Ses amis se sont reragdé d'un air complice: la femme de monsieur y a pris goût!
        

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 20:03
              Il ne comprenait pas le pourquoi des choses mais il devait s'exécuter. Par conformisme sans doute, comme font la plupart de ses compatriotes. Il devait s'abstenir de prendre toute nourriture--y compris de l'eau, du café( sa drogue à lui), des gâteaux et dés médicaments-- durant toute la journée...au moins, en public. Mais chez lui, non plus, il ne pouvait pas commettre ce "délit" par crainte de la réaction de sa femme et de ses enfants. Elle, elle le prendrait pour un impie, un lâche, une tapette alors que ses enfants ,eux...ils ne comprendraient pas pourquoi leur papa "faisait exception à la règle"...parce que leurs camarades, à l'école, leurs diraient que leurs papas à eux étaient sur "le droit chemin" puisqu'ils "se conformaient à la règle", et partant ce drôle de papa, le père de ces pauvres enfants, ne serait qu'un marginal, pire, un criminel qui osait manger et boire durant la journée...chose qui est strictement bannie....Il faut attendre le coucher du soleil.
   Lui,  il essayait de comprendre...mais c'était comme ça et pas autrement . Il avait besoin de toutes ses énergies pour bosser mais qui parlait de "bosser"? L'important c'était d'observer la "règle"....C'est vrai que ne rien prendre durant toute une journée de canicule allait vous mettre dans un drôle d'état. En fait, c'est cela la moralité de l'histoire: ne rien prendre et "se retenir": ne pas insulter, ne pas crier, ne pas prétexter de maladie pour passer toute la journée à la maison...Du coup, lui, il enviait ses collègues qui étaient de service la nuit. Eux au moins, cela leur convenait bien...Il ne devait pas se poser la question si c'était injuste ou pas et si ses collègues de nuit, eux, passaient toute la nuit, au boulot, en mangeant leurs plats préférés, à l'abri du soleil de la journée,  et en se réservant toute la journée pour dormir, pour "hiberner" jusqu' au coucher du soleil où ils pourraient ...recommencer à manger, alors que lui, il devait se réveiller à cinq heures du matin et bosser une douzaine d'heures....sans boire ni manger. Bref, les choses étaient faites comme ça. Et pour qui se prenait-il lui pour légiférer, philosopher ou cogiter?. Il fallait suivre ce que les autres faisaient: ne rien prendre du matin jusqu'au soir... et attendre "l'autorisation", données par les instances compétentes, pour se mettre à table, au coucher du soleil...et observer l'interdiction de prendre quoi que ce soit, annoncée par ces mêmes autorités, à partir d'un moment bien défini de l'aube. Simple, non? Et voilà, fallait faire comme ça et ne pas se casser la tête ni s'attirer des ennuis...qui peuvent être graves... 
      Le lendemain, il a fait comme tout le monde:" il est entré dans le rang", disaient les gens. Il attendait donc l'autorisation de se nourrir et passaient la soirée et la nuit à manger, à se gaver, pour emmagasiner des forces en vue des travaux qui l'attendaient le jour suivant.
      Mais ce jour- là, et à cause de ce qu'il avait pris la veille, il avait des nausées et des maux d'estomac... A midi, il a vomi...Et voilà, la journée était gâchée: il ne savait pas que vomir c'était comme prendre de la nourriture. Cela gâchait la journée et il fallait la refaire plus tard.
       Ainsi, le jour d'après,il a fait tout son possible pour ne pas craquer: la veille, il avait mangé peu et donc ce jour-là, il se trouvait mal armé pour affronter le travail sous un soleil brûlant. Du coup, il attendait avec impatience le coucher du soleil et ne faisait pas très attention à son travail, d'ailleurs il ne travaillait pas mais tergiversait, se cachait presque pour ne pas être remarqué et ne pas recevoir des consignes à exécuter: cela lui a valu un avertissement. Trente minutes avant le coucher du soleil, il conduisait sa voiture à une vittesse trop excessive. Normal. Il voulait regagner son domicile pour prendre le repas du coucher du soleil en famille et il ne faisait plus attention au milieu de cette circulation dense: ses réflexes ne répondaient pas bien car il n'avait rien bu ni mangé pendant plus de douze heures....et il n'a pas respecté la priorité à un carrefour...pire, il a réagi trop tard et il a falli écraser un gamin...Toutefois il est arrivé chez lui en un seul morceau et il était content. Il a fait comme tout le monde, durant cette journée et c'était la dernière journée...Demain, il pourrait prendre tout ce qu'il voulait, mets et boissons, en pleine journée...pas la peine d'attendre le coucher du soleil...Il fut donc doublement content! 
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 02:21

  Mais pourquoi Diable les hommes la délaissent-ils? Pourquoi chaque mâle s'évetue-il à lui faire la cour tel un coq du village puis la jette quelques jours plus tard comme l'on ferait d'une vieille chaussette? Ce sont eux pourtant qui lui font la cour et elle,elle subit: elle n'a que l'embarras du choix...enfin, durant les premiers jours, car par la suite les choses...se corsent. On aurait dit que quelqu'un lui avait jeté un sort! Elle marche en rasant les murs et pourtant elle se fait remarquer par les hommes de la ville. Ses copines l'envient. Mais dès qu'un homme passe quelques jours, parfois quelques heures, en sa compagnie, et comme par enchantement, il disparaît, pour ne jamais réapparaître. Un vrai mystère digne des vrais polars. Seulement, dans son histoire, qui est toujours la même, il n' y a pas de meurtrier ni de cadavre. Mais il y a un quand- même un coeur brisé et des...rumeurs à son sujet. Alors, dès qu'elle est plaquée par un amant, ses copines jalouses s'en frottent les mains de joie. Personne ne peut nous renseigner au sujet de ce mystère?
   Elle est belle, bien ficelée, ronde et attirante. Que veulent les hommes de plus? Elle sait faire la pute au lit et la dame au salon. Elle parle plusieurs langues et fait du piano. Bref, la femme idéale. Alors qu'est-ce qui cloche?
    On lui a dit que, peut- être sa peau sentait mauvais. Elle a consulté un spécialiste. Elle soupçonnait que peut- être elle avait une mauvaise haleine. Négatif. Une vieille amie lui a demandé si elle donnait aux hommes tout ce qu'ils voulaient dès le premier jour (pardon la première nuit). Pas vraiment. Est-elle frigide? Loin de là. Est- elle exigente? Pas du tout. Et alors?
     Elle a appris la vérité un peu tard, à ses dépens, par elle- même, et sans consulter de spécialiste( pour la simple raion qu'il n' y en a pas dans ce domaine- là). Cette vérité est simple mais elle est tombée comme une peine capitale. Les hommes la cherchent parce qu'elle " réveille en eux l'instinct de la chasse" et ils la délaissent parce qu'ils jugent qu'"elle a une cervelle de moineau!". Un ex- amant est allé plus loin. Il affirme dans le bar du coin, entre deux bières, qu'il a joué au sourd pour qu'elle" la ferme" sur toute la ligne parce qu'elle parlotait tout le temps et que" ça vous donne des migraines". Alors pourquoi l'a-t-il quitée? Simple. Elle usait d'un charabia de gestes pour lui parler de tout et de rien et cela commençait à lui donner aussi...des migraines.
De toute façon, il ne pouvait pas jouer à l'aveugle. C'était trop tard et puis cela n'aurait pas collé: c'est grâce à ses yeux qu'il a repéré son c...magistarl. Ainsi, et après tant de déboires, elle a décidé de devenir lesbienne. Cela n' a pas été mieux non plus. Alors, elle a décidé de vivre seule. Et là, la solitude lui a enseigné l'art de parler peu et de penser beaucoup mais c'était trop tard: elle est sexagénaire maintenant!

     Mohamed AZZAMORI.

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 02:54

  Il adorait regarder les autres faire des choses intimes...en commençant par les repas juqu'au sexe. Il se nichait dans un coin de son appartement du cinquième étage en observant tout ce qui bougeait et aussi tout ce qui ne bougeait pas, de manière religieuse et minutieuse, tel un policier en planque . Il se plaçait toujours dans un coin stratégique qui avait deux façades et grâce à ses jumelles---ses seules béquilles--- dernier modèle, son arme précieuse, il faisait le guet et espionnait le monde. Il avait même dressé un agenda sur lequel il notait les activités de ses "cibles": heures des repas, des douches, des ébats sexuels...moments où les dames sortaient aux balcons pour aligner leur linge sur les fils à linge ou pour les ramasser...Bref, il notait tout, et ce avec une exactitude mathématique et une application militaire. Son but étant de surprendre ces femmes en tenues légères ou en activités intimes, seules ou en couples. Il tenait même des statiqtiques: madame telle a pris du poids, madame machin faisait l'amour cette semaine-là beaucoup plus que les jours précédents( peut- être qu'elle désirait un bébé), madame X n'aimait pas les strings et leur préfèrait les culottes( cela devait lui faire mal au...), madame Y était  frigide alors que Z était nymphomane alors que W adorait surtout les caresses alors que V ne prenait presque jamais de douche alors que T se baladait pratiquement nue dans son appartement alors que P mangeait comme une cochonne alors que S était cochonne au lit alors que R mangeait du tout sauf du cochon alors que O disait toujours des cochonneries à son mari( pour ce dernier cas, c'était la réaction du mari qui lui confirmait cette hypothèse car ses jumelles n'avaient tout de même pas de micro!). Bref, il passait par le cheminement scientifique adéquat: observation, expérience, analyse, interprétation, loi. On aurait dit qu'il travaillait dans un laboratoire. Mais lui, il ne faisait cela que pour le plaisir. D'ailleurs, il était très heureux car l'immeuble qu'il espionnait s'appellait , manière de parler, l'Immeuble en Verre, pour vous dire qu'il était trasparent et que les activités qui s'y déroulaient n'étaient pas des secrets d'Etat. Alors, pour un voyeur professionnel, c'était un jeu d'enfant d'ouvrir le coffre des activités intimes de ses habitants, surtout quand on disposait de jumelles très sophiqtiquées et qui vous donnent une vision claire et précise de jour comme de nuit, en temps ensolleilé ou brumeux. Bref, notre homme aurait dû être affecté dans une tranchée sur le front ou dans une tour de contrôle mais dommage que la société ne profitait pas de ses dons. C'était même facile de parier qu'il faisait un travail d'espionnage impeccable, du moins "dans son secteur", un travail difficile à être accompli même par... les renseignements généraux...Et il était fier de lui- même jusqu'au jour ...
    Ce jour- là, il avait reçu un message électronique accompagné d'un lien. Il a cliqué pour tomber sur un site bien orchestré, bien mis au point et il a découvert ...l'nimaginable!
   Ce site était intitulé" l'exhibitionniste" et signé par les habitants de l'Immeuble d'en face. Mais le choc qui a figé notre "voyeur en série" sur sa chaise comme s'il était puni par un dieu mythique c'est que ce site mettait à la disposition du public des vidéos de notre homme dans toutes les positions de la vie quotidienne: en commençant par les repas et en terminant par le sexe, en passant par les douches. Mais ce qui a pétrifié notre voyeur c'est que les vidéos les plus vues, les plus populaires et les plus commentées étaient celles de ses ébats sexuels. Facile à imaginer les contenus de ces dernières vidéos ainsi que les commentaires des internautes quand l'on sait que cet homme vivait seul et que jamais  persone n 'a mis les pieds chez lui. Ah oui, j'oubliais juste un petit détail:il vivait avec une chienne! 
          Mohamed AZZAMORI.
   
    

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