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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 02:46

  C'est une position difficile à maintenir, tellement elle vous donne des sensations mitigées. Ce n'est qu'en situation réelle que vous sentirez que cette position est une épée de Damoclès qui peut vous...pourfendre à tout moment...
   En effet, tous les soldats affectés à la position 69 ont eu des idées suicidaires: comment peut-ils attaquer l'ennemi alors que le même ennemi  les assaille par derrière chaque fois qu'ils l'attaquent ? Le Q.G. a beau ordonné de "maintenir" cette position, les soldats n'en peuvent plus. Au même moment qu'ils tirent ils reçoivent des tirs par derrière, au même moment qu'ils envoient un éclaireur ils attrapent un éclaireur ennemi qui avait infiltré leurs lignes arrières, au même moment qu'ils mitraillent l'ennemi devant eux ils essuyent des salves de mittraillettes par derrière. Bref, l"'effet miroir" fonctionne si bien dans ces tranchées que les soldats de la 69 dépriment et pensent au suicide collectif.
    Seulement, le lieutenant a eu une idée brillante: il a ordonné à ses soldats d'organiser une simulation de suicide, un acte de suicide par balles à cette différence que les balles ne sont pas réelles. Il espérait sans doute que l'ennemi organisât le même suicide collectif mais à balles réelles. Ainsi, il espérait venir à bout de cet ennemi qui imite les moindres faits et gestes de ses soldats.
    Tout cela fut décidé en pleine nuit. Le jour de la simulation de ce "suicide collectif", le Q.G. a rompu le silence radio: il a ordonné à la section d'avancer et de prendre la colline "Levrette".  A la suite de ce ordre, les soldats ont échangé des clins d'oeil coquins: la 69 c'est clair: on subit ce que l'on fait alors que lors de la levrette, on agit sur l'autre tout en étant sûr que nos arrières sont assurées...Les soldats ont eu un élan de patriotisme inoui. Ils ont pris la colline "Levrette" en quelques minutes, sans avoir rencontré de résistance...et là-bas, ils ont planté leur drapeau, d'un geste viril...
   Le problème c'est que le lieutenant, en envoyant quelques soldats "sécuriser le périmètre"
a fait cette découverte: la colline donne sur l'océan. Donc, rien devant cette colline. Il a réfléchi:" Si pendant la levrette on agit sur l'Autre alors où est cet Autre?. Il n'ya que l'océan devant!!". Il fut pétrifié quand une pensée s'abattit sur lui comme un vautour:"L'Autre, l'ennemi, il est donc derrière nous. C'est ma section qui est prise en levrette! Oh putain!"...
   Pris de fureur et afin de sauver sa section d'un viol collectif, il ordonna un suicide collectif pour de bon. Mais les soldats ont refusé d'exécuter cet ordre. Le lieutenant se frappa le front: il avait oublié que tous ses soldats étaient des homosexuels passifs.

    

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commentaires

C
<br /> Mais je l'ai compris dans ce sens................ je voulais seulement jouer avec les mot<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ooooh !!!! c'est chaud ça Monsieur................<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Du tout. Je voulais juste manier les mots comme l'on manie une épée. Le texte n'a rien de sexuel encore moins de sexuel. Tout se joue "dans" le mental, "sur" le mental et "par" le mental....ou<br /> si tu veux il s'agit d'une sexualité...mentale qui est, je présume, la plus chaude de toutes! Merci de m'avoir lu!<br /> <br /> <br />