Il s'agit de la presse; du journalisme qui dans les pays démocratiques fait tomber des gouvernements, des présidents, des leaders. Seulement voilà, les gens pensent, à force de sacraliser la parole du journaliste, que ce que la presse dit c'est du vrai...pour de vrai.
Ils oublient ou veulent oublier un point essentiel: il n' ya pas de journalisme tout-à-fait indépendant sinon ce journalisme ne fait jamais long feu. Chaque journal, chaîne de télévision ou radio a sa "ligne de conduite" tracée par ceux qui financent dans l'ombre l'organe en question et par conséquent tirent les ficelles de cette "poupée parlante".
Les gens font souvent preuve d'une bêtise notoire lorsqu'ils jurent que "c'est vrai puisque c'est écrit dans le journal" et brandissent comme pièce à conviction le journal en question.
Ils ne font pas attention à un point essentiel: la presse "indépendante" est souvent un "double- agent" car le régime politique en place utilise la notoriété de cette presse et surtout "la confiance" dont elle jouit chez ses "lecteurs", ses fidèles éternels, pour "convertir" ses derniers à sa propre "religion", la "religion" de l'Etat.
Souvent, les gens du peuple vous lancent tout de go:" Vous ne voyez donc pas que ce journal est dans le collimateur du régime? que ses journalistes sont en prison et que ce journal risque de faire faillite à coup d'amendes exorbitants que l'Etat lui inflige? Si ce journal ne disait pas la vérité, pourquoi donc l'Etat s'acharne-t-il contre lui?"
Dans un sens, ce que disent ces gens est vrai mais ils passent souvent à côté de quelque chose de suspect: le journal est, en dépit des amendes qu'il paye et des entrées et sorties en prison de ses journalistes-- comme s'ils passaient sur une scène de théâtre--, ce journal donc est toujours debout, toujours virulent, toujours critique, et surout que son rédacteur en chef mène une vie confortable, roulant sur de l'or.
Ce journal n'a-t-il pas été infiltré par l' Etat, voire "acheté" par l'Etat si jamais ce n'est pas l'Etat qui l'a purement et simplement "mis en place"? Ce journal ne sert-il pas de soupape de sûreté qui permet aux gens de "se défouler" en le lisant chaque matin et donc d'évacuer leur colère? ...
Ces gens qui, tellement ils ont besoin de repères et de "textes sacrés" ne veulent même pas y penser. Ils n'envisagent pas la possibilité que tout le baratin ne soit qu'une pièce de théâtre mise en scène par l'Etat et que "la plume virulente" ne soit qu'un "vulgaire stylo" à la solde de l'Etat. Un stylo qui s'enrichit aux détriments des gens qui lisent chaque matin son encre fade. Non, ces gens n'envisagent pas cette possibilité. Le journal du peuple c'est comme la voiture du peuple: prix accessible mais options réduites! Et puis, si c'est écrit dans le journal....Amen!