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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 23:53

Tu me fus chère, madame,
comme un trésor précieux légué par des ancêtres mystérieux.
Tu me fus chère,ma belle,
comme une manne inespérée tombée du ciel,
après ma longue errance dans un désert oblongue.
Tu me fus chère, ma vie,
comme une bouée lancée par une main magique
dans un océan maudit.
Tu me fus chère, mais
tu m'as largué par dessus bord
comme aurait fait un bateau
s'approchant du port,
d'une marchandise suspecte.

Ainsi, je fus le Jésus crucifié
puisque trahi
par le Judas de ta folie.
                         
              A Ouarzazate,1996.
  Mohamed AZZAMORI.

 

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 14:21

 Déverse, femme fatale, le torrent de tes cheveux prolixes et chatoyants.
 Déroule- le, femme fatale, par-dessus la rampe de ton balcon,
 Et passes-y de temps en temps, tes doigts frêles, drôles d'avirons,
 Puis répands ta chevelure en un déluge aussi long que profond
 Qui risque d'emporter le coeur fragile de tes soeurs jalouses et de tes amants
 Qui te contemplent, sur les trottoirs, ô femme fatale, silencieusement.

 Puis déroule, sur la même rampe, tes seins énormes et alléchants:
 Deux fruits d'un arbre charnel, immortel au fil des saisons,
Un arbre arosé d'une eau magique provenant de la source de tes ancêtres géants.
 Appuie tes seins contre la rampe pour mieux les projeter en les serrant.
 Laisse ton peuple, ô reine, goûter de ces délices, pour des moments:
 Tu leur fais écarquiller les yeux ou essuyer leurs lunettes de correction!

Puis, femme de mes rêves, quitte ton trône, à la suite de ton speech, fièrement.
Et, en un ultime geste de largesse royale fais à ton peuple le don
De lui montrer ton derrière provocant: arrondi et rebondissant,
Un derrière dont les actions sont côtées dans la bourse des passions,
Une croupe qui fait tourner la tête aux maris, aux prêtres, aux femmes, à tous les passants
Qui rêvent de t'étreindre, ne serait-ce que pour un instant,
Sur leurs lits de paille, ou à même le sol, en jouissant!

                         A Ouarzazate, 1997.
           Mohamed AZZAMORI.

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 14:11
Tu m'as annoncé une rupture de premier plan,
 mais je continue de t'aimer en cachette ma chère,
 tel un Alsacien, lors de la deuxième Guerre,
 adorait la France, de peur des Allemands.

Je te suis de loin. Je m'éclipses quand te te tournes
Tu sais que tu es suivie mais tu ignores par qui.
 Ma filature est discrète est ma cause est bonne,
résistant que je suis dans ton maquis.

 Ainsi, je t'aime en empruntant de secrètes ruelles,
 en emportant mon arme sentimentale sous le manteau.
Et je livre sous ton drapeau des batailles cruelles
 en défendant ta forteresse jusqu'à la mort, s'il le faut.

        A Ouarzazate, 1996.
        Mohamed AZZAMORI.
                    
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 03:30

 Tes cheveux dorés ne sont pas plus authentiques qu'un faux diamant!
Tes yeux scintillent, tels un soleil éclipsé éternellement.
Ta beauté trône, tel un roi commandant des mousquetaires sans équipements!
Tes bijoux, béquilles en or, t'aident à plaire, en boitant piteusement!
Tes fards, drôles de calmants, ralentissent la marche du virus du vieillissement.
Alors, vois-tu?, tout en toi est faux et époustouflant.
Tel l'orgasme d'une pute, la courtoisie d'un rustre ou la foi d'un mécréant.
Tout en toi brille, hélas, d'un terne miroitement!

     A Ouarzazate, 1997.
     Mohamed AZZAMORI.

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 03:02

              A mon ami X,
Debout, devant ta tombe exilée dans un coin damné de Paris,
     j'espère et je prie.
     J'espère que tu ne m'as pas contaminé
     et je prie pour le repos de ton âme.

     Et je me souviens
     de la maladie du septicisme qui t'a emporté.
     Cette maladie, tu me l'as passée
     pendant une belle nuit d'été
     lors de nos ébats...intellectuels.

     Cette nuit- là, je ne portais pas de préservatif.
     Le préservatif de croire ou d'être modéré.
Un préservatif tissé par les doigts osseux des mollahs du clergé.

         
 
Tu étais fier, cher ami, de laisser germer en toi la maladie de douter.
 Tu traînais avec toi le doute comme une mère qui traîne un enfant turbulent sur les trottoirs encombrés.
  Le doute était pour toi une plaie avec laquelle tu concubinais
  et à travers laquelle tu respirais.
 Ce doute est le seul héritage que tu m'as légué
  et je reste l'unique héritier de ta philosophie.
      
      Repose en paix mon ami.
      Que Dieu ait ton âme...et surtout, ton esprit.

                
A Tetouan, 1998.
        Mohamed AZZAMORI.

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 02:41

               En hommage aux victimes du terrible tremblement de terre qui a frappé la Turquie en 1999.

 
Quand, au milieu du sommeil profond,
 j'étais roi, maître dans ma cour,
 Quand, abandonnant mes armes, je dormais
 d'un somptueux sommeil de poids lourd,
 Quand je rêvais que je ramais
 sur le lac paisible de l'amour,
  Quand je rêvais que je tramais
  des rayons plus beaux que ceux du jour,
  Un séisme a fait écrouler ma tour
 en explosant dans un roulement de tambour,
 en me faisant sursauter d'un bond,
 en me ravissant, brusquement, ma bien- aimée.

 Tel un pompier désarmé,
je voyais le séisme entamer
 la beauté de celle dont les ronds contours
 excitaient le séisme pour mieux l'enflammer

  Elle fut engloutie à jamais
  sous les décombres, pour toujours
 sans que j'ose protester ni réclamer
 d'indémnité  à cet assassin courant dans les carrefours,
  ondulant, serpentant, affamé,
  en quête d'autres proies, tel un vautour,
  malgré les secouristes alarmés
  qui baisseraient les bras jour après jour,
  malgré l'intervention de l'armée
 qui ne pourrait que constater le bilan lourd
.
                         
             A Tetouan,1999.

         Mohamed AZZAMORI .                                        

                         

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 20:54
  Ecoutez: ce chant est grandiose aussi bien que sombre.
 Il est l'hymne de la vie chanté par le royaume des ombres.
 Il célèbre les belles femmes sans nom et sans nombre
 et décrit leur triste mine, leurs manières et...leurs jolis membres,
 et leurs seins généreux, leurs longs colliers d'ambre
 et leurs larmes hémophiles qui touchent vos coeurs pour les fendre.

 Ce chant est imposant, vous dis-je, tel un triste ciel de Décembre,
 tel un cri de nouveau né ou tel une âme que l'on doit rendre.
Ce chant est tragique, messieurs, alors pouvez- vous comprendre?
              
                  
A Ouarzazate, 1997.
         Mohamed AZZAMORI.
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 19:58
       A cet ami intime que j'ai perdu dans un accident de voiture.
                          
 
La mort t'a ravi de sa main brutale de Tartare,
 
un beau jour où tout me souriait impérialement.
J'ai pleuré ce jour- là comme je ne le fais que rarement
 et j'ai balbutié des prières quoique ce fût trop tard.

 Je caressais de mes doigts ton portrait angélique.
 Je l'embrassais avec ferveur comme l'on fait d'une relique.
 Et comme il se doit, j'ai honoré cette nuit fatidique
 en veillant ta dépouille avec des yeux tristes et hagards.

 Mon front posé sur mes mains jointes, je priais.
 Mon chapelet, tel un serpent, ondulait autour de mes mains endeuillées,
 et le chagrin enfonçait dans mon coeur en berne son dard.

 De temps en temps, je levais mes yeux cernés et mouillés
 vers le portrait doré d'un Jésus crucifié
  que je surpassais en douleur après ton départ.  

                         A Tetouan, 1999.
                           Mohamed AZZAMORI.

                             
              
                                          
                 
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 02:21

  Mais pourquoi Diable les hommes la délaissent-ils? Pourquoi chaque mâle s'évetue-il à lui faire la cour tel un coq du village puis la jette quelques jours plus tard comme l'on ferait d'une vieille chaussette? Ce sont eux pourtant qui lui font la cour et elle,elle subit: elle n'a que l'embarras du choix...enfin, durant les premiers jours, car par la suite les choses...se corsent. On aurait dit que quelqu'un lui avait jeté un sort! Elle marche en rasant les murs et pourtant elle se fait remarquer par les hommes de la ville. Ses copines l'envient. Mais dès qu'un homme passe quelques jours, parfois quelques heures, en sa compagnie, et comme par enchantement, il disparaît, pour ne jamais réapparaître. Un vrai mystère digne des vrais polars. Seulement, dans son histoire, qui est toujours la même, il n' y a pas de meurtrier ni de cadavre. Mais il y a un quand- même un coeur brisé et des...rumeurs à son sujet. Alors, dès qu'elle est plaquée par un amant, ses copines jalouses s'en frottent les mains de joie. Personne ne peut nous renseigner au sujet de ce mystère?
   Elle est belle, bien ficelée, ronde et attirante. Que veulent les hommes de plus? Elle sait faire la pute au lit et la dame au salon. Elle parle plusieurs langues et fait du piano. Bref, la femme idéale. Alors qu'est-ce qui cloche?
    On lui a dit que, peut- être sa peau sentait mauvais. Elle a consulté un spécialiste. Elle soupçonnait que peut- être elle avait une mauvaise haleine. Négatif. Une vieille amie lui a demandé si elle donnait aux hommes tout ce qu'ils voulaient dès le premier jour (pardon la première nuit). Pas vraiment. Est-elle frigide? Loin de là. Est- elle exigente? Pas du tout. Et alors?
     Elle a appris la vérité un peu tard, à ses dépens, par elle- même, et sans consulter de spécialiste( pour la simple raion qu'il n' y en a pas dans ce domaine- là). Cette vérité est simple mais elle est tombée comme une peine capitale. Les hommes la cherchent parce qu'elle " réveille en eux l'instinct de la chasse" et ils la délaissent parce qu'ils jugent qu'"elle a une cervelle de moineau!". Un ex- amant est allé plus loin. Il affirme dans le bar du coin, entre deux bières, qu'il a joué au sourd pour qu'elle" la ferme" sur toute la ligne parce qu'elle parlotait tout le temps et que" ça vous donne des migraines". Alors pourquoi l'a-t-il quitée? Simple. Elle usait d'un charabia de gestes pour lui parler de tout et de rien et cela commençait à lui donner aussi...des migraines.
De toute façon, il ne pouvait pas jouer à l'aveugle. C'était trop tard et puis cela n'aurait pas collé: c'est grâce à ses yeux qu'il a repéré son c...magistarl. Ainsi, et après tant de déboires, elle a décidé de devenir lesbienne. Cela n' a pas été mieux non plus. Alors, elle a décidé de vivre seule. Et là, la solitude lui a enseigné l'art de parler peu et de penser beaucoup mais c'était trop tard: elle est sexagénaire maintenant!

     Mohamed AZZAMORI.

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 21:32

     L'Enseignant est tout sauf un saint. Il a le droit de "vivre sa vie" et d'en profiter. C'est vrai qu'il a une "mission" à accomplir---et qui ne l'a pas?-- mais, d'un autre côté, il a des droits.

       Mais avant toute chose, se tromperont ceux qui penseront que l'Enseignant est un "un homme infaillible". En effet, si l'on voit de plus de plus de médecins, de prêtres, de policiers --et tout autre type de personnes censées "se sacrifer" pour le bien public et surtout "donner l'exemple"-- passer devant les tribunaux alors pourquoi l'Enseignant ferait-il exception? N'est-il pas le "produit" d'une société aussi bien qu'un médecin ou un prêtre?

       L'Enseignant est donc une PERSONNE ORDINAIRE: il peut être à la hauteur de sa tâche ou ne pas l'être, il peut recevoir une médaille ou être poursuivi pour manquemet au devoir professionnel. Il n' y a pas de noble métier. Tous les métiers, si insignifinats paraissent-ils ( et il n' y a pas de sot métier) SE VALENT: ils ont leur éthique et leur déontologie.

     Toutefois, le problème qui se pose actuellemnt est d'un tout  autre genre: il s'agit de "permettre" ou non à l'Enseignant  de mener une vie... DECENTE! Ainsi, sous prétexte que la "fameuse mission" de l'Enseignant passe avant tout et que l'Enseignant vit pour et par elle, on crie sur tous les toits que cet humble mortel doit se consacrer entièrement à son devoir de "former des générations d'élèves" et de se contenter de peu sinon de rien quant au confort de la vie. Par conséquent, un enseignant respectable ne devrait pas mener une vie de confort. J'entends par confort le fait d'avoir une maison, une voiture et de passer ses vacances ailleurs que dans sa ville natale!
      Cette vision est plus que bornée. Elle est stupide. La raison en est que la société permet aux prêtres-- par définition voués au service de Dieu-- et aux médecins-- assermentés avant d'être diplômés-- pour ne citer que ces deux exemples, de JOUIR de la vie, parfois même par le biais de moyens douteux alors qu'elle refuse ce même "privilège" à l'Enseigannt!
      Etre tolérant vis-à-vis de celui qui soigne votre corps( le médecin) et celui qui CONTROLE votre âme( l'homme de religion) et ne pas l'être vis-à-vis de celui qui "encadre" votre esprit est tout simplement une hypocrisie...féodale! 

        Mohamed AZZAMORI.

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