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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 00:22

   Il était une fois, dans un village lointain et isolé, un enseignant plein de ressources et de bonne volonté. Il était confronté à une classe difficile, non  à cause de l'indiscipline, mais à cause du manque de toute réaction chez les apprenants: les élèves étaient là, présents, calmes et sages. Mais l'enseignant ne lisait dans leurs yeux aucune intelligence. Les élèves le regardaient comme l'on regarde un prêtre parlant latin: on le respecte mais on ne comprend rien. Les élèves de ce jeune enseignant étaient de cette race: ils le regardaient mais il pouvait quitter la classe s'il le désirait sans qu'ils s'en renderaient compte. Bref, leurs regards étaient dénués de toute expression humaine...encore moins animale.
  L'enseignant se plaignit un jour au proviseur qui se contenta de le regarder. Le délégué fit de même. L'enseignant commença à avoir des doutes: et si c'était lui, le malade? Et si c'était lui qui ne comprenait rien au langage du regard....Il s'acheta donc un miroir.
   Pendant toute une nuit, L'enseignant se regarda dans le miroir. Il se rendit compte que son regard était plus...scintillant, plus vivace, plus vivant que le regard de tous les gens du village, mais puisqu'il était le seul enseignant au village, il prit son mal en patience et décida de "cultiver" chaque soir son regard à lui, devant le miroir, pour que ce scintillement qui se dégageait de ses yeux durât pendant les années qu'il devait passer dans ce village. Et, chaque soir, l'enseignant fit, chez lui, de la gymnastique visuelle, et prit soin de son regard comme l'on prend soin de son corps dans une salle de sport parisienne.
   Au jour, il se contentait de faire ses cours à des élèves qui ...se contentaient de le regarder, il parlait à des commerçants qui ne faisaient que...le regarder et il regardait à son tour tous ces gens, mais d'un oeil vif, intéressé, curieux...un oeil d'anthropologue.
   Il décida donc de mener des recherches au sujet de ce regard trasparent et mort-- un regard qui ressemblait à un lac si limpide qu'on a l'impression que l'eau n'existe pas-- et pour ce faire, notre enseignant passa des nuits blanches à mettre en ordre ses notes, à en tirer les conclusions qui s'en imposaient et surtout à mener sa recherche selon une méthode expérimentale rigoureuse...
   Des annèes passèrent. Un beau jour de Septembre, un nouvel enseignant, jeune et frais, débarqua au village pour relever notre enseignant qui y avait passé une trentaine d'années. La jeune recrue vint, par courtoisie, rendre visite à notre enseignant pour "officialiser la passation des pouvoirs" et en même temps pour s'enquérir auprès de son collègue des us et des coutumes de ce village. Il vint donc le trouver dans sa classe.
    La nouvelle recrue eut un cri de stupeur: son collègue, quinquagénaire, était toujours jeune et frais comme à son premier jour d'enrée en service--comme si le Temps ne passait pas par ce village-- mais surtout l'enseignant quinquagénaire regardait la nouvelle recrue d'un regard...vide de toute expression d'intelligence! 

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 01:10

  Il avait mis ses plus beaux vêtements: son uniforme militaire qu'il chérissait. Il n'avait pas oublié d'accrocher sur sa poitrine ses médailles et ses décorations. Son corps avait l'air d'un sapin de Noel décoré par de multiples guirlandes et rubans. C'était d'ailleurs le réveillon.Il le célébrait seul, dans son appartement de la 6 ème avenue.Il avait pensé à tout:champagne et musique classique...la  bierre et la musique populaire, il les laissait aux sous-officiers.
  Il trinquait avec lui- même, en silence. La musique classique était le seul signe d'un appartement habité. celui-ci avait l'air d'un temple, tellement notre homme se comportait avec discrétion et précaution. On aurait dit qu'il n'était pas chez lui...Mais il était comme ça: d'une éducation et d'un esprit raffinés.
  C'est pourquoi les faucons de l'Etat-Major le trouvait trop...fragile pour l'armée. Non pas parce qu'il aurait commis une bavure quelconque-- au contraire, son parcours était héroïque-- mais car il sentait, selon ses généraux... "l'intellectuel". Or, un militaire de formation et de vocation ne doit jamais penser mais exécuter...et lui...il pensait...et justement...il pensait trop.
   L'armée était sa famille, son foyer, sa maîtresse et ...sa vie. Il le savait mais l'armée ne le savait pas. C'est pourquoi, il fut déssaisi, deux jours auparavant d'un commandement qu'on venait de lui confier.Motif de la décision de l'Etat-Major quant à cette...punition? Le capitaine prenait trop d'initiaives de par lui-même. Certes, il ne désobéissait pas aux ordres mais il ne s'empressait pas non plus de les exécuter, car, à chaque fois, il osait émettre des remarques...ce qui est malsain dans l'armée.
   Ses hommes l'aimaient même s'il était dur avec eux (mais jamais injuste). Il était dur avec eux, ils les punissait même, le cas échéant, mais il les défendait comme une louve ferait pour ses petits, face à l'Etat-Major: à chaque fois, il préférait endosser la responsabilité d'une bavure d'un subordonné pour lui éviter la cour martiale...et à chaque fois, il passait ainsi à côté d'un avancement...Tant pis, on ne peut pas avoir l'avancement et l'estime de ses hommes.
   Il était à son énième verre alors que sa vie se déroulait comme un film devant ses yeux. Il était preque allongé sur son fauteil, la cravate déssérée. Il pensait: il s'adonnait donc à son péché capital.
    Quand la musique se tut, il se mit debout et s dirigea vers sa chambre à coucher. Il ouvrit grandes ouvertes les persiennes et respira longuement l'air froid de cette soirée de Décembre comme s'il allait faire une plongée sous- marine. Les cris de la foule ivre de joie et de mauvais alcool montaient jusqu'à lui. Il demeura dans cette posture, à la fenêtr ouverte, emplissant ses poumons d'air froid et de mélancolie et fixant au loin quelque chose dans le vide.
    Puis, il avança calmement vers son secrétaire, ouvrit le premier tiroir et en prit avec religion un pistolet. Il le tourna lentement vers sa tempe droite et tira...
     En bas, la foule continuait ses chants et ses danses...La foule, au moins, a cette qualité: elle ne pense pas. C'est pourquoi le suicide ne risque jamais de faire des ravages au milieu de ses "gradés".

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 23:49

   L'homme avait de la peine à parler: il était tellement ivre. Il ne sentait pourtant pas l'alcool, enfin pas trop, vu la quantité qu'il avait bue! Le champagne était son vin favori. Il lui arrivait- même de prendre des douches, littéralement parlant, avec du champagne: il disait qu'il était mousseux et qu'il aimait le sentir sur sa peau comme une caresse féminine...Bref, il était ivre...c'est une litote, car il était l'ivresse- même et il parlait de manière très décousue...
  Son chauffeur se contentait de lui lancer, de temps à autre, des regards neutres, dans le rétroviseur. Pourtant, il avait envie de le jeter par-dessus bord, dans un fossé, sur cette nationale peu fréquentée ce froid dimanche, tellement il le détestait. Mais si cet homme mourait, c'était son gagne-pain à lui qui serait mis en cause. Alors, le chauffeur prit son mal en patience et tentait de se contrôler en haussant progressivement le son de la radio qui diffusait un bulletin- météo plus noire que la limousine qu'il conduisait...
  Car, au moins, le rabâchage gouvernemantal valait mieux que le délire d'alcoolique de son patron. Celui-ci continuait de divaguer: il parla de son enfance, de ses maîtresses et puis de ses beaux châteaux disséminés dans les quatre coins du pays...Il ajouta, en soupirant, alors que la radio s'était tue --et du coup ses paroles ont résonné dans la voiture telles un verdict dans un tribunal--:"Voyez- vous...finalement...mon cher Georges...je n'ai pas de domicile fixe...je suis un SDF.... en quelque sorte"...
  Georges freina net et sec. Il se tourna vers son employeur et le mittrailla de regard:"un SDF, dites- vous?". Le milliardaire se contenta d'esquisser un sourire bête, signe qu'il n'a pas compris la question de son chauffeur ni son agressivité soudaine, mais Georges était cette fois- ci hors de lui pour de bon , il descendit de la voiture et alla ouvrir avec empressement la portière de son patron. Il le tira de son confort sans que l'homme, trop ivre pour réagir, ne pût opposer une quelconque résistance ni dégainer son colt qu'il ne quittait jamais, puis Georges le jeta au bord de la route, dans la neige blanche et pure que le corps du milliardaire ramassé en boule vint la salir comme la fiente d'un corbeau...
  Georges revint à son volant, claqua la portière et partit de vive allure tout en contemplant dans son rétroviseur son patron se démener et gesticuler comme une marionnette en tentant de se dégager de cette neige dont la froideur acérée le pénétrait jusqu'aux os....Georges lui jeta un dernier coup d'oeil dans le rétroviseur en grommelant:"SDF, mon c..." 

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 00:44

  C'est un animal métissé et mythique: tête de chien et corps d'homme. C'est un mélange de race canine et humaine...Un mélange qui donne naissance à un cocktail dangereux. Bref, c'est un monstre, fruit du laboratoire d'Internet et qui a échappé à la vigilance des gardiens. Il rôde un peu partout sur tous les blogs. Sa mission? mordre toute pensée qui n'est pas conforme à la pensée canine. Ses atouts? ses longs crocs acérés. Son grand défaut? Son esprit émoussé ( si toutefois il a un esprit)...
  Le blog dog n'a pas besoin de dressage: on ne réuissira jamais à le dresser. D'ailleurs, il est fait pour l'attaque, jamais pour la défense ni pour la garde...Quant à la compagnie, eh bien...passons...
  Que fait-il sur les blogs des gens alors que sa place est le chenil? La réponse est simple: son ancêtre le bulldog défendait son territoire, mais hélas cette valeureuse race a subi trop d'expériences et trop de mutations. La dernière étant le blog dog. Ainsi, comme lors de toute mutation des risques subsistent, le risque encouru était que le blog dog attaquerait les propriétés des autres au lieu de défendre la sienne. Quelques personnes de bonne volonté ont commis l'erreur fatale d'apprendre au blog dog de manier les touches du clavier. Et dès lors, le blog dog fait des ravages sur over-blog. On dit même qu'il mène ses razzias secondé par une dog femelle. D'autres personnes affirment que c'est la femelle qui chasse et que le blog dog ne fait que manger les restes des proies que sa femelle lui présente, en plus évidemment de son rôle primordial et crucial de blog dog mâle: s'accoupler. 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 02:58

      Il était une fois un royaume où tous les valeureux sujets étaient des aveugles patentés à l'exception de leur roi qui était borgne( il fut pirate pendant un long moment et c'était sur les mers qu'il avait perdu un oeil lors d'une bataille à canons inetrposés--mais l'oeil lui fut enlevé d'un coup de couteau(simple précision)--).Donc, l'ex-pirate se trouvait comme par enchantement sur la tête d'un Etat...d'handicapés. Cet Etat n'avait ni police ni armée mais une puissante machine de renseignements généraux. Les aveugles contestataires du régime--le roi s'entend-- se faisaient facilement piégés par les "policiers du roi" et partant étaient lourdement condamnés sauf si leur forfait de conspiration contre l'ex-pirate avait lieu lors d'une fête nationale, car dans ce cas, leur roi faisait preuve de clairvoyance et ne condamnait pas au prison ses sujets repentis mais se contentait de les exécuter...lui- même à l'aide d'un pistolet à une seule balle( le pistolet des pirates, en somme). Mais la plupart des aveugles étaient satisfaits: ils mangeaient et s'accouplaient. Que voulaient-ils d'autre?...
      Il n' y avait dans ce royaume ni ministres, ni parlement, ni partis politiques, ni journaux, ni radios. Le roi avait , lui, une télévision dans sa chambre qu'il regardait souvent. Il aimait voir les films de western et les dessins animés. Il adorait voir et revoir les séquences où la population blanche pendait le voleur de bétail. Il adorait voir les indiens tomber de leurs chevaux,et rouler sur eux-mêmes, tués par les balles des visages pâles mais il n'aimait pas les films d'action: il détestait la violence. Les films d'horreur non plus car ils l'empêchaient d'avoir sommeil. Et à partir de minuit, il braquait sa parabole sur ColdBird: le satellite des films destinés "au plublic averti", après quoi il s'adonnait à son sport sexuel favori: la masturbation.
       Les aveugles, quant à eux, ne se plaignaient de rien mais ils commençaient à en avoir assez de cette putain de télévision qui les empêchaient de dormir. Ils devaient suivre avec leur roi, en direct --mais juste en version audio-- ses films favoris. Ils respiraient de soulagement chaque fois que leur roi visionnait un film pour public averti car au moins dans ce genre de films il n' y avait pas de dialogue. Quant aux cris animaliers dont regorgaient ces films, eh bien ils ne les dérangeaient pas: ces aveugles vivaient comme des bêtes et avec des bêtes et en quelque sorte ils étaient des bêtes...mais surtout les films de western les dérangeaint énormément.
       Ainsi, les aveugles décidèrent de passer à l'acte et de frapper fort le symbole du régime: ils ont donc mis sur pied un commando surentraîné aux assassinats. Objectif: assassiner la télévision du roi( j'oubliais: ils pensaient que la télé était une personne). Alors, pendant une nuit d'hiver, l'opération baptisée"S.S" ( Silence Supersonique) débuta.
          Le problème c'est que ce jour- là, la chaîne "Western T.V."présentait un film de western mais dans son volet intime, c'est-à-dire pour public averti. Le roi se délectait à se rincer l'oeil en regardant une séquence où un sourd-meut visage pâle faisait l'amour à une sourde-muette apâche. Aucun son ne filtrait donc de la télévision. Le roi sirotait son jus de je ne sais quoi dont il tenait le verre d'une main alors que de l'autre main...il pressait son fruit intime dans l'attente de voir jaillir un ...autre jus.
          Le commando S.S des aveugles, n'entendant aucun son provenant de la chambre du roi, croyait que l'ex-pirate dormait et criait à l'abordage. Le roi, surpris, dégaina son pistolet et tira dans le tas. Seulement, au même instant, son "mixeur naturel" gicla enfin son jus et le roi eut un moment de faiblesse et sa main trembla. La balle toucha mortellement...la télévision qui vola en éclats et soudain, comme par enchantement, tous les aveugles du royaume recouvrèrent la vue.
          A parir de ce jour-là ces gens devinrent très accros à la télé jusqu'au jour où, à force de rester collés à leurs postes de télé, ils redevinrent aveugles. Un cul-de-jattes,qui a atterrit dans ce pays on ne sait pas trop comment s'autoproclama roi du Pays des Aveugles Bis. 

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 00:28
Albert s'arrête soudain. Les sons de répercussion de son dactylo ne se font plus entendre. Il prend sa énième bierre, la verse d'un trait et passe sa manche sur sa bouche. Il jette un regard à son texte et prend une décision capitale...
Il est à son neuvième tome...enfin le neuvième tome de son roman. Il est ccélèbre, oui, mais il y a quelque chose qui le turlupine: s'il est célèbre c'est grâce au héros qu'il a inventé: Henri. Les lecteurs connaissent Henri, sa vie, ses maîtresses, ses déboires, ses gloires et ignorent tout du créateur d'Henri, Albert Des Champs. Albert est connu parmi le grand public grâce et uniquement grâce à son personnage Henri. La vie d'Albert lui- même, on s'en fout. Il lui arrive même que des gens le croisent dans la rue, le reconnaissent et lui demandent comment va Henri et si Henri se remet promptement de son rhume ou alors pourquoi Henri est toujours avec cette pouffiasse de Bernardette alors que Jeannette es folle de lui...Voyez- vous ça: les lecteurs et surtout les lectrices sont tmobés en adoration devant le personnage alors qu'ils s'en fichent éperdument de son créateur...
Ce soir-là donc, Albert décide d'en découdre pour de bon. Il tue son personnage qui succombe à ses blessures à la suite d'une bagarre sordide dans une ruelle sombre à cause d'une prosituée, bref un dénouement du plus banal. Albert reprend donc son texte et règle le compte à son personnage pour de bon...
Quelques jours plus tard, son portable n'arrête pas de sonner, sa boîte é-mail explose de courrier, les gens dans la rue l'arrêtent pour lui faire savoir leur indignation. Les coups de téléphone, le courriel et les paroles des gens sont unanimes:" pourquoi diable as-tu tué Henri Du Bois?"...
On regarde dorénavant Albert de travers lorsqu'on le croise, on le toise, on l'insulte- même. On tente même de l'agresser...
Mais nom de Dieu pourquoi cet affolement de la populace? N'est-il pas Dieu dans son roman? N'est-il pas omniscient, omnipotent et omniprésent dans ses écrits? Il ne pliera pa devant cette hargne du peuple. Le peuple adore Henri, eh bien lui, il l'a tué et basta! D'ailleurs, n'est-il pas lui le créateur de ce putain d'Henri? Et puis, ce sont ses textes à lui, Albert, non? Libre à lui de faire ce qu'il veut de ses personnages...
Seulement voilà, il arrive que l'élève dépasse professeur, l'animal son propriétaire, l'esclave son maître et...le personnage son auteur...C'est une évidence.
Albert n'écrit plus et boit de plus en plus. Et puis, un soir, on le retrouve inerte, gisant dans une mare de sang, dans une ruelle sombre, devant une taverne, au petit-matin. La version de la police est simple: il a reçu un coup de poignard mortel lors d'une vilaine dispute avec deux autres ivrognes, à cause d'une prostiuée. Il a fini comme le héros de son roman, paraît-il. D'ailleurs, des mauvaises langues murmurent que la police n'a pas pris soin de passer au peigne fin la scène du crime, et qu' elle s'est contentée de puiser ses constations dans le dernier roman de l'auteur où il décrit avec force détails la mort d'Henri. Il paraît que les policiers eux aussi sont des fervents lecteurs des Aventures d'Henri et  qu'ils sont des farouches ennemis du créateur des Aventures d'Henri. 
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 02:46

  C'est une position difficile à maintenir, tellement elle vous donne des sensations mitigées. Ce n'est qu'en situation réelle que vous sentirez que cette position est une épée de Damoclès qui peut vous...pourfendre à tout moment...
   En effet, tous les soldats affectés à la position 69 ont eu des idées suicidaires: comment peut-ils attaquer l'ennemi alors que le même ennemi  les assaille par derrière chaque fois qu'ils l'attaquent ? Le Q.G. a beau ordonné de "maintenir" cette position, les soldats n'en peuvent plus. Au même moment qu'ils tirent ils reçoivent des tirs par derrière, au même moment qu'ils envoient un éclaireur ils attrapent un éclaireur ennemi qui avait infiltré leurs lignes arrières, au même moment qu'ils mitraillent l'ennemi devant eux ils essuyent des salves de mittraillettes par derrière. Bref, l"'effet miroir" fonctionne si bien dans ces tranchées que les soldats de la 69 dépriment et pensent au suicide collectif.
    Seulement, le lieutenant a eu une idée brillante: il a ordonné à ses soldats d'organiser une simulation de suicide, un acte de suicide par balles à cette différence que les balles ne sont pas réelles. Il espérait sans doute que l'ennemi organisât le même suicide collectif mais à balles réelles. Ainsi, il espérait venir à bout de cet ennemi qui imite les moindres faits et gestes de ses soldats.
    Tout cela fut décidé en pleine nuit. Le jour de la simulation de ce "suicide collectif", le Q.G. a rompu le silence radio: il a ordonné à la section d'avancer et de prendre la colline "Levrette".  A la suite de ce ordre, les soldats ont échangé des clins d'oeil coquins: la 69 c'est clair: on subit ce que l'on fait alors que lors de la levrette, on agit sur l'autre tout en étant sûr que nos arrières sont assurées...Les soldats ont eu un élan de patriotisme inoui. Ils ont pris la colline "Levrette" en quelques minutes, sans avoir rencontré de résistance...et là-bas, ils ont planté leur drapeau, d'un geste viril...
   Le problème c'est que le lieutenant, en envoyant quelques soldats "sécuriser le périmètre"
a fait cette découverte: la colline donne sur l'océan. Donc, rien devant cette colline. Il a réfléchi:" Si pendant la levrette on agit sur l'Autre alors où est cet Autre?. Il n'ya que l'océan devant!!". Il fut pétrifié quand une pensée s'abattit sur lui comme un vautour:"L'Autre, l'ennemi, il est donc derrière nous. C'est ma section qui est prise en levrette! Oh putain!"...
   Pris de fureur et afin de sauver sa section d'un viol collectif, il ordonna un suicide collectif pour de bon. Mais les soldats ont refusé d'exécuter cet ordre. Le lieutenant se frappa le front: il avait oublié que tous ses soldats étaient des homosexuels passifs.

    

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 01:29

 A S.E.X(la Société Eminemment Xénophobe), tout le monde déteste tout le monde et tout le monde affirme qu'il est le maître du logis. Tout le monde est chez lui et tout le monde est personna non grata. Des preuves de "propriété"? Nada. Chacun prétend que son ancêtre habitait les lieux des siècles auparavant. Chacun soudoie les hisoriens pour qu'ils témoignent en sa faveur ou pour qu'ils étayent sa version. Bref, c'est le bordel et c'est la tour de Babel...
 Qui a raison et qui a tort? Personne et tout le monde. Il y a des actionnaires dans S.E.X qui prétendent être les maîtres du logis par descendance, par alliance, par naturalisation, par trafic... Tout le monde est roi dans S.E.X et tout le monde est esclave...
 Puis, le chef de S.E.X a une idée de génie: organiser un débat su sujet de l'Identité Nationale dans S.E.X. Autrement dit, un débat qui fixera qui est "sexien" et qui ne l'est pas. Ainsi, le débat fait rage. On réfute les affirmations des historiens, des ethnologues, des anthropologues et des prêtres( ou mentologues). Normal, tous ces "spécialistes" exercent des "sciences " qui ne sont pas exactes. Le chef de S.E.X décide donc de faire appel à des généticiens...
  Le problème c'est qu'une expertise ADN est tombée comme un couperet de guillotine: le chef de S.E.X lui- même n'est pas d'origine sexienne. Il est une "copie" non "originale". Quant à la copie originale, eh bien, elle est dans une autre société bien à l'est de S.E.X...
  Qui peut donc prétendre être "sexien" d'origine? Personne ne veut offrir un échantillon ADN à analyser. Tout le monde dit sous cape qu'il est sexien de père en fils mais dès qu'il aperçoit un généticien,il file...comme un marchand à la sauvette...
  Du coup, le débat sur l'Identité Nationale est enterré. S.E.X change de nom. Elle s'appelle désormais S.E.A ( Société Eminnement Accueillante)...Les mauvaises langues ricanent: SEX et SEA..Il ne manque que SUN pour compléter la locution américaine the sex, the sea and the sun)...Les bels esprits inventent tout-à-coup S.U.N: Société Ultra Négationniste. Mais cette appellation est jugée "moralement incorrecte" par le gouvernement. Cependant, ces bels esprits n'en démordent pas; ils veulent mettre en pratique leur S.U.N. Devant ctte polémique,le chef de l'Etat a appelé donc à un deuxième débat au sujet de l'Identité Nationale...qui n'a jamais eu lieu!  

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 15:51
 La situation est apocalyptique. Il n'y a rien à dire. Tout le monde en souffre dans ce pays. Tout le monde est contaminé. L'OMS n'y peut rien. Les gouvernements successifs non plus. Cette race va sûrement s'éteindre. C'est une simple question de temps...
 En effet, tout le monde naît, dans ce pays, avec ce virus mortel à long terme, quoique bénin à court terme: le SIDA: Syndrome Inné de Débilité Anormale. Tous les enfants naissent, en apparence, normaux et vivent très normalement leur enfance--il faut dire que ce virus , sur ce chapitre, demeure clément vis-à-vis des enfants car au moins il a une éthique, lui: il épargne les enfants--mais ces enfants commencent à...s'abrutir à l'âge adulte et surtout à l'âge de la sagesse, c'est-à-dire au delà de quarante ans. C'est un  drôle d'abrutissement: au moment- même où l'être humain, dans d'autres contrées et sous d'autres cieux s'assagit, ces pauvres citoyens "s'avachissent", pour reprendre le terme de Zola dans l'Assomoir. L'OMS a beau fait de dépêcher à ce pays des délégations au fil des années -- à tel point que ce pays est devenu un lieu de pélerinage-- le virus subsiste et même manifeste des mutations accélérées...
  Cette année, une équipe d'anthropologues a débarqué dans ce pays. Ils ont campé au milieu des "indigènes" et ont fait des constatations inouÏes:la bêtise "suis généris" dont souffre ces "humains" n'a rien de congénital. C'est une bêtise "voulue", "prémiditée", "programée" par les gouvernements respectifs de ce pays et avec la bénédiction du clergé ( au passage, la laïcité dans ce pays est un crime que l'on punit par le bûcher). Mais avant de coucher noir sur blanc les fruits de leur recherche, ces anthropologues furent priés de quitter les lieux. C'est ce qu'ils ont fait. Ils ont publié par la suite un rapport là-dessus dans  la revue" bêta" et les choses ont demeuré ainsi jusqu'à ce que...
   Un beau jour, la seule chaîne de télévision du pays est tombée en panne: une chaîne qui diffuse ses programmes 24h/24. Ah oui, j'oubliais, cette chaîne diffusait un seul programme: l'Eloge. Et pour que le programme soit suivi par tout le monde, notre chaîne  diffuse en "pause- pipi" les horaires de travail qui changent--comme un code-- chaque demi-journée( du fait, celui qui ne vient pas à l'heure à son travail est puni pour haute trahison, puisqu'il ne regarde pas sa télévision)...Donc, la chaîne ne diffuse plus, et les citoyens, "bêtes" de vocation et de formation, espèrent pouvoir trouver les horaires de travail sur d'autres chaînes d'AUTRES PAYS, tellement ils avaient peur de ne pas être à l'heure au bureau et donc d'être brûlés vifs, et là...ils commettent un autre crime capital dans la constitution de ce pays: zapper.
  En zappant, ils visualisent deux publicités qui les ont intéressés: celle d'un produit qui s'appelle "critiquer" et une autre d'un produit appelé " blâmer". Du coup, les citoyens, descendent dans les rues et saccagent tout. Mais, puisque leur gouvernement avait prévu ce genre d'incident, il leur avait inculqué pendant des siècles un anti-savoir puissant. Ainsi, nos citoyens ont tout simplement tout saccagé, à savoir les bureaux représentant les chaînes étrangères et installés dans leur beau pays ainsi que les ambassades étrangères. Ils scandaient tout en saccageant tout ce qui représente l'étranger:" critiquer et blâmer sont des hérésies" et " vive la chaîne unique de télévision" ou même" on veut notre dose de bêtise"...
   De son balcon blindé, le chef suprême les regardait tout en savourant son whisky et en pelotant les chairs de ses maîtresses( à tour de rôle bien sûr car il n'a qu'une seule main; l'autre  tient le verre de whisky): il était fier de son peuple et d'un geste de menton, il ordonne que l'on remette en marche la Chaîne Natioanle car le test d'interruption de la diffusion a bien fonctionné, et pour cause...!
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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 00:26
 Les trois hommes gisaient, inertes et cadévériques. Ils étaient tout simplement des cadavres. trois  cadavres. Ils étaient entourés de chercheurs dans cet Hôpital Neurologique Numéro1 de la capitale. Les médecins tentaient de les ramener à la vie. Ils voulaient expérimenter une nouvelle méthode: "jouer" avec les nerfs du cerveau du mort et le ramener, de la sorte, à la vie. Méthode originale du reste...
  Quand ils ont ouvert la boîte crânienne de l'Américain, ils ont constaté l'existence de quatre nerfs. Lorsque les médecins ont caressé le premier nerf, l'Américain parla finances, au second nerf il parla marketing, au troisième économie et ainsi de suite...
   Le Français, lui, parla poésie dès que les médecins ont touché son premier nerf. Il parla théâtre au seccond nerf et roman au troisième. Au quatrième nerf, le Français parla philosophie...
    Au chevet du cadavre de mon compatriote, les médecins sont restés perplexes: il avait un seul nerf dans son cerveau et ce nerf était...déchiré. Les médecins ont donc entrepris de joindre les  deux bouts de ce nerf pour ramener à la vie mon cher compatriote...Et en effet, aussiôt que les deux bouts de son nerf  furent joints, mon compatriote... a eu une forte et prompte érection! Quoi de plus vital comme signe de vie qu'une érection? L'établissement H1N1 fut donc salutaire à cet homme. Dès lors, mon compatriote a fui les lieux, malgrè la plus haute sécurité en vigueur au sein du H1N1. Et depuis, il fait des ravages dans le monde. Ce n'est pas pour rien que l'on parle partout de H1N1. Les médecins se penchent actuellement sur la confection de masques contre ce H1N1: c'est une sorte de culottes fémines blindées contre toute "contamination" par notre homme qui a muté, paraît-il. On l'appelle désormais P1H1N1: le Phallus par excellence de L'Hôpital neurologique 1. 
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