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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 16:57

4541520107_f6c9192cc9.jpg  On dit que les guerres et les conflits sont des fatalités historiques. Je veux bien croire en cette théorie mais ce que j'ai vu au BELC à l'université d'été de Nantes en ce juillet 2010 ne conforte pas du tout la position des concepteurs de ladite théorie: un brassage de je ne sais combien de races, d'identités, de peuples, d'idiologies, de religions...cohabitait sans incidents. Il y avait même des gens appartenant à des pays "ennemis", à des religions diamètralement "opposées", adoptant des visions de mondes "contadictoires"...qui vivaient pourtant en harmonie: et en classe et dans les couloirs et au restaurant et à la résidence universitaire...Il y a même des gens qui, se seraient peut-être "entretués"--j'exagère un peu peut-être-- s'ils s'étaient rencontrés dans d'autres circonstances, ont pourtant sympathisé les uns avec les autres lors du BELC....Il y en a d'autres qui ont corrigé leus préjugés, leurs fausses idées au sujet d'un peuple déterminé, d'une race déterminée ou d'une religion précise juste en faisant connaissance de gens appartenant à ce peuple, à cette race ou adoptant cette religion ou ce mode de pensée.

  Quand j'ai appris lors de ma participation au BELC qu'il y a des gens-- appartenant à des pays ayant des rapports ..".problématiques"--qui partagent cependant les mêmes modules, la même table au restaurant universitaire, le même palier à la résidence universitaire...je me suis dit, par crainte:"ça va barder, ça va saigner" mais rien de ceci ne s'était produit. Pourquoi? Je ne sais trop mais je pense que c'est dû à trois facteurs essentiels:

1-- D'abord, les stagiaires qui viennent au BELC ne viennent ni pour faire de la politique ni pour prêcher quoi que ce soit, sinon pour prêcher la tolérance. Et j'ai appris grâce au BELC que, tant que les politiciens ne s'en mêlent pas et laissent les gens instaurer de leur propore chef leurs rapports réciproques, loin de toute démagogie, eh bien ces gens s'en sortent et vivent en paix.

2-- Ensuite, tous ces gens si différents qu'ils soient--je parle des stagiaires du BELC--ont pourtant un point commun: ils sont tous enseignants. Un enseignant doit commencer par enseigner à soi- même la tolérance et la cohabitation saine, sinon, il ne devrait pas enseigner quoi que ce soit à quiconque.

3-- Le lieu où l'université d'été a eu lieu est la France: le pays de Voltaire. Un pays qui a été et qui continue d'être le pays du brassage culturel et idéologique même si certains veulent de temps en temps amener ce pays vers le fanatisme.

  J'ai conclu donc que, quand on a la bonne volonté de cohabiter, d'enrichir sa culture et son identité, on doit impérativement s'ouvrir sur l'Autre et accepter qu'il soit différent. C'est ce que le BELC m'a permis de réaliser.

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 05:47

Je ne sais plus qui je suis.

j'erre tous les jours, je cours et je fuis.

Et j'entame une veillée d'ermite chaque nuit

où ton amour est un astre qui luit!

 

 

 Dans ma cachette je sors de son étui

ton souvenir. Je l'astique.Il reluit.

Je l'embrasse tendrement puis

je le remets dans mon coeur qui est plus profond qu'un puit.

 

Mais ces jours-ci rien ne me réjouit:

ton souvenir reste terne même si je le frotte et je l'enduis.

Cela me donne du chargrin et tout ce qui en suit:

je me suicide pour renaître à minuit!4833480215_b059625eea.jpg

 



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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 02:24

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Sur les steppes de la Russie,

sur la toundra de la Sibérie,

sur la taÏga de l'Asie,

j'écris ton nom.

 

Sur les rochers de l'Oural,

sur la surface de la kama,

sur les ondes de la Volga,

j'écris ton nom.

 

Sur les reflets du Baïkal,

sur les miroitements du Don,

sur le chatoiement de la Léna,

j'écris ton nom.

 

Sur les dômes du Kremelin,

sur les cornes de la saïga,

sur les bouteilles de la vodka,

j'écris ton nom.

 

Sur les trams de Moscou,

sur l'ouchanka des moscovites,

sur la casquette militaire russe,

j'écris ton nom.

 

Sur le livre d'or de l'armée rouge,

sur les brouillons de Dostoïvesky,

sur  les sonates de Kapoustine,

j'écris ton nom.


Sur l'Ours de Perm,

sur l'Avenue Lénine,

sur ya loublyou tibya*,

j'écris ton nom:

Olga.

 

* Je t'aime( en russe)

 


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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 12:38

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Je ne suis pour toi qu' un étranger

qui ne fait que passer pour déranger.

Tu fais tout sauf me ménager:

tant pis si je n'ai pas de gîte ni de quoi manger.

 

Je ne cherche, madame, ni à nuire ni à me venger.

Ma bible dans mon sac, je traverse tes vergers

sans piétiner tes plantes: je ne suis pas un danger.

Mais ton regard ne fait qu'empirer les choses au lieu de les arranger!


 


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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 10:09

 

 

 

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Ne crains rien, madame, je suis muet comme une tombe.

Ne crains rien, chérie, mon amour n'est pas une bombe.

Ne crains rien, Céline, je ne soufflerai mot de nos ébats.

Ne crains rien:je ne suis pas celui qui donne des coups bas.

 

Ne crains rien, madame, ton mari ne saura rien de nos amours,

de nos nuits torrides,de nos râles,de nos orgasmes nuit et jour,

de nos rendez-vous secrets, de nos billets, de notre hôtel clandestin,

de nos murmures, de nos projets, de nos orgies et de nos festins.

 

En somme, ne crains rien car même sous la torture des mollahs de ton mariage,

je ne donnerai ton nom ni celui de notre temple tibétain.

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 23:53

Aime- moi même si tu aimes un homme plus beau que moi.

Aime- moi même si tu es aimée des princes et des rois.

Aime- moi même si tu n'aimes personne sauf toi.

Aime- moi même si tu es lesbienne, même-si tu es plus perverse que moi.

Aime- moi en dépit de toutes les moeurs et de toutes les lois.

 

 

Aime- moi même si tu aimes ton mari d'un amour plus fort que toi.

Aime-moi même si tu ne vas pas t'y adonner à coeur joie.

Aime- moi même si je te parle latin et que tu me réponds patois.

Aime- moi même si face à toi mon amour ne fait pas le poids.

 

Aime- moi même si tu aimes déjà un Italien,un Russe ou un Hongrois.

Aime- moi même si je ne suis pas fort comme un Turc ou un Gaulois.

Aime- moi même si je ne suis pas beau comme un Grec ou un Danois.

Aime- moi même si je ne sus pas riche comme un parrain ou un bourgeois.

 

Aime- moi donc, tu n'as pas de choix: tu dois croire en moi.

Aime- moi, Jeanne, je te ferai des vers que tu mettras autour de ton cou, poignets et doigts.

Aime- moi, femme, je bâtirai avec mes métaphores des châteaux rien que pour toi

et qui surpasseront en beauté les manoirs bruxellois.

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 23:23

Si tu veux prier fais- le sans ostentation.

Fais-le sans étalage mais fais-le avec passion.

La prière a besoin de foi et non de démonstration.

Pour prier, il n'est pas nécessaire de passer à la télévision.

 

Si tu veux prier, fais-le sans présomption.

Fais- le sans jouer au héros ni au sauveur de la nation.

La prière a besoin de spiritualité et de discrétion.

Pour prier, il n'est pas nécessaire de savoir résoudre des équations.

 

Si tu veux prier fais- le sans préparation.

La prière n'est pas un show ni une simulation.

La prière est une communion, un murmure, une pensée, une réflexion.

Alors, prie en silence, avec sincérité, ou trouve- toi une autre occupation.

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 02:35

Si je couche des métaphores sur du papier c'est grâce à elle.

Si j'aligne des syllabes à ses pieds c'est parce que je l'aime.

Si je lui dédie des acrostiches par milliers c'est pour qu'elle m'emmène

vers son pays des merveilles où les baisers ont un goût de miel.

 

Si je lui lis des vers entre deux baisers volés c'est parce qu'elle

adore mes poèmes racontant des aurores boréales et des crépuscules blêmes.

Si je la contemple alors qu'elle dort c'est pour que je me rappelle

les traits de son visage que je traduis en des blasons et en des totems.

 

Et si je n'écris plus c'est toujours à cause d'elle.

Car si ma plume n'a plus d'encre ou si mon humeur sent le fiel

c'est parce qu'elle m'a quitté ou pire ...elle n'est plus fidèle.

Mais peut-on exiger d'une joconde qu'elle se querelle

avec ses admirateurs et ses dragueurs à la pelle

pour se consacrer à un poète, pauvre mortel?


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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 01:02

Ce matin, de bonne heure, elle est partie sans crier gare.

Sur la pointe des pieds,comme un voleur ,alors que je sommeillais.

Elle sait que, dimanche,  si je me lève je le fais tard.

Voyez-vous:elle ose me quitter mais elle a peur de me réveiller!

 

Elle m'a laissé un papier:" ne me cherche pas, ce sera trop tard".

et a pris, sans moi, le premier avion  pour la Russie,son pays.

J'ai pleuré comme un orphelin dans un coin sombre d'un bar

des souvenirs, des réminiscences, des perles rares...

puis j'ai pleuré des larmes hémophiles et endeuillées.

 

Depuis ce jour-là je me promène en ville les yeux hagards.

Un crucifix dans ma main et une boule de souvenirs à mes pieds.

Et le chargin plante et remue dans mon coeur son dard.

Je suis plus triste qu'une vierge violée et qu'une religion reniée.



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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 01:27

J'ai fait un rêve unique, étrange et paradoxal

d'une femme que je tenais enlacée lord d' un bal

et qui, comme Cendrillon, y a laissé une chaussure récupérable.

 

Elle m'a offert, toute la nuit, une hospitalté mémorable

dans son château d'amour qu'elle tient d'un héritage ancêstral,

et dans lequel elle pratique une magie érotique mais...magistrale!

 

Elle m'a fait sentir ma virilité: elle était ma Dame, j'etais son vassal.

Elle m'a fait l'amour dans une obscurité blanche, lumineuse et sidérale.

Elle m'a fait accoucher de râles rauques, caverneux, dignes d'un choral.

Elle a caressé mon corps avec ses doigts frêles, prospecteurs qui exorcisent le Mal

et qui m'ont rendu plus jeune que la  dite Jeunesse phénoménale!

 

Elle m'a stimulé, excité, fait entrer dans une transe immorale

et m'a rendu maître de son corps, de son esprit et de son moral.

Je l'ai honorée jusqu'au matin puis du matin jusqu'à l'infini imaginable.

Je l'ai aimée d'un corps d'athlète et d'un esprit d'artiste et au final:

nous nous sommes affaissés sur le lit, immobiles, dans un tableau inimitable.


 



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