On dit que les guerres et les conflits sont des fatalités historiques. Je veux bien croire en cette théorie mais ce que j'ai vu au BELC à l'université d'été de Nantes en ce juillet 2010 ne conforte pas du tout la position des concepteurs de ladite théorie: un brassage de je ne sais combien de races, d'identités, de peuples, d'idiologies, de religions...cohabitait sans incidents. Il y avait même des gens appartenant à des pays "ennemis", à des religions diamètralement "opposées", adoptant des visions de mondes "contadictoires"...qui vivaient pourtant en harmonie: et en classe et dans les couloirs et au restaurant et à la résidence universitaire...Il y a même des gens qui, se seraient peut-être "entretués"--j'exagère un peu peut-être-- s'ils s'étaient rencontrés dans d'autres circonstances, ont pourtant sympathisé les uns avec les autres lors du BELC....Il y en a d'autres qui ont corrigé leus préjugés, leurs fausses idées au sujet d'un peuple déterminé, d'une race déterminée ou d'une religion précise juste en faisant connaissance de gens appartenant à ce peuple, à cette race ou adoptant cette religion ou ce mode de pensée.
Quand j'ai appris lors de ma participation au BELC qu'il y a des gens-- appartenant à des pays ayant des rapports ..".problématiques"--qui partagent cependant les mêmes modules, la même table au restaurant universitaire, le même palier à la résidence universitaire...je me suis dit, par crainte:"ça va barder, ça va saigner" mais rien de ceci ne s'était produit. Pourquoi? Je ne sais trop mais je pense que c'est dû à trois facteurs essentiels:
1-- D'abord, les stagiaires qui viennent au BELC ne viennent ni pour faire de la politique ni pour prêcher quoi que ce soit, sinon pour prêcher la tolérance. Et j'ai appris grâce au BELC que, tant que les politiciens ne s'en mêlent pas et laissent les gens instaurer de leur propore chef leurs rapports réciproques, loin de toute démagogie, eh bien ces gens s'en sortent et vivent en paix.
2-- Ensuite, tous ces gens si différents qu'ils soient--je parle des stagiaires du BELC--ont pourtant un point commun: ils sont tous enseignants. Un enseignant doit commencer par enseigner à soi- même la tolérance et la cohabitation saine, sinon, il ne devrait pas enseigner quoi que ce soit à quiconque.
3-- Le lieu où l'université d'été a eu lieu est la France: le pays de Voltaire. Un pays qui a été et qui continue d'être le pays du brassage culturel et idéologique même si certains veulent de temps en temps amener ce pays vers le fanatisme.
J'ai conclu donc que, quand on a la bonne volonté de cohabiter, d'enrichir sa culture et son identité, on doit impérativement s'ouvrir sur l'Autre et accepter qu'il soit différent. C'est ce que le BELC m'a permis de réaliser.